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Narcotrafic : après Eric Dupond-Moretti, Gérald Darmanin face à la commission d’enquête du Sénat ce mercredi

Le ministre de l'Intérieur se déplace partout en France pour suivre l'évolution de l'opération «place nette». [Christophe Ena/Pool via REUTERS]

Après le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, Gérald Darmanin est à son tour auditionné au Sénat ce mercredi 10 avril à 16h30, par la commission d’enquête sur l’impact du narcotrafic en France. Un fléau pris très au sérieux par le ministre de l’Intérieur et le gouvernement.

Après Vendôme mardi, c’est au tour de Beauvau de répondre aux questions des sénateurs. Ce mercredi, dès 16h30, Gérald Darmanin est attendu par les membres de la commission d’enquête sur l’impact du narcotrafic en France.

Le ministre de l’Intérieur sera interrogé sur les mesures à mettre en place pour lutter contre la hausse des trafics de drogue sur le territoire. Une montée qui est d’ailleurs prise très au sérieux par le gouvernement.

En effet, depuis plusieurs mois, l’exécutif lutte contre cette délinquance, par le biais de l’opération «place nette», qui a pour objectif de mobiliser, sur un court laps de temps, des effectifs de police considérables, pour organiser de véritables opérations coup-de-poing de lutte anti-drogue, avec des interpellations, saisies, perquisitions et des fouilles dans des points de deal. Le gouvernement avait plusieurs fois indiqué vouloir augmenter le nombre de ces opérations dans toute la France, jugeant le dispositif efficace.

Ce dimanche, Gérald Darmanin a fait savoir que 7.177 personnes avaient été interpellées depuis six mois dans le cadre de ces opérations, avec 3,6 tonnes de drogue, plusieurs centaines d’armes, et plus de 11 millions d’euros d’avoirs criminels saisis.

Si le ministre de l’Intérieur donne régulièrement des chiffres sur l’avancée de cette mission, le ministère de la Justice n'a, jusqu'à ce jour, donné aucun chiffre sur les suites judiciaires décidées à l'encontre des personnes interpellées.

Le cas de Marseille préoccupe

Cette commission d’enquête sénatoriale a pris de l'ampleur au fur et à mesure des auditions. Encore plus depuis le 5 mars dernier, alors que plusieurs magistrats marseillais considéraient que la cité phocéenne était devenue une «narcoville».

«Je crains que nous soyons en train de perdre la guerre contre les trafiquants à Marseille», avait même affirmé la vice-présidente du tribunal judiciaire de Marseille, Isabelle Couderc. Des propos qui avaient vivement irrité le ministre de la Justice.

Un sondage de l’institut CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, publié le dimanche 10 mars révèle d'ailleurs que 56% des Français pensent que ce sont les narcotrafiquants qui font la loi à Marseille.

La mise en place de cette opération «place nette» a d’ailleurs créé des vives tensions dans certains points de deal de la ville. Le 5 avril dernier, deux voitures de la police étaient brûlées, deux autres endommagées dans la nuit de mercredi à jeudi aux abords du commissariat du 3e arrondissement.

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