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Trafic de drogues : comment les dealers gagnent-ils la confiance des jeunes ?

Dans les quartiers gangrenés par les violences et les trafics de stupéfiants, les dealers prennent de plus en plus de place auprès des jeunes, y compris dans la vie de leur quartier. Un fléau dénoncé de tous qui inquiète.

Depuis pratiquement trois ans, la cité du docteur Ayme située à Cavaillon dans le Vaucluse fait souvent l’objet d’une couverture médiatique pour son actualité en lien avec les trafics de drogues. Connue pour être l’une des plaques tournantes de ce fléau, les dealers n’hésitent plus à se rapprocher des habitants du quartier. 

En juillet dernier, ces derniers organisaient même la vie associative de la cité en proposant différents types d’animations comme des repas ou des jeux. Une méthode empruntée aux plus célèbres des gangsters.  

«C'est ce que faisait Al Capone, il achetait la paix sociale, il parrainait les associations, les quartiers, il achetait la confiance et il devenait le sauveur», a analysé Bruno Bartoccetti, le secrétaire national du syndicat de police Un1té.  

«C'est ce que tentent de faire certains dealers dans les quartiers à leur niveau en faisant des cadeaux, en offrant beaucoup de choses. Et là notre travail, c'est de bien montrer que la République, ce n'est pas ces dealers, ce n'est pas ces trafiquants», a-t-il ajouté. 

Un travail de terrain nécessaire 

Si les trafiquants parviennent à gagner la confiance des plus jeunes, c’est en raison du manque de présence des associations de quartier sur le terrain. Pour l’éducateur Mohammed Benmeddour, «si ces grandes structures qui sont implantées depuis des années» dans les quartiers «ne font plus ce réel travail de terrain, d’autres prennent le relais, au risque que ce soit les trafiquants». 

Afin de lutter contre le phénomène, le gouvernement a notamment lancé son opération «place nette» qui consiste à «renforcer la sécurité du quotidien» en accentuant par exemple les contrôles des parties communes, d’identité ou encore des commerces.

«Elles sont réalisées en priorité sur les secteurs difficiles des grandes agglomérations et programmées par les services territoriaux», précise un communiqué de la police nationale. 

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