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Mort de l’amiral Philippe de Gaulle, fils du général : un hommage national aura lieu la semaine prochaine aux Invalides

L'amiral Philippe de Gaulle avait 102 ans. Il était le fils du général de Gaulle, premier président de la Ve République. [© Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Un hommage national sera rendu la semaine prochaine, aux Invalides à Paris, à Philippe de Gaulle, décédé dans la nuit de mardi 12 à mercredi 13 mars. Il sera présidé par le président de la République.

«Vision», «honneur» et «simplicité». Par ces mots, la famille de Gaulle a annoncé, ce mercredi, que l’amiral Philippe de Gaulle, fils du général Charles de Gaulle, était décédé dans la nuit.

Le président de la République Emmanuel Macron doit présider, la semaine prochaine aux Invalides, un hommage national en son honneur, a annoncé le gouvernement. 

«L'amiral de Gaulle, mon père, est parti cette nuit. Saluons la mémoire d'un père formidable et d'un grand Français, dont le sens du devoir n'avait d'égal que l'élégance et la modestie. Vision, honneur et simplicité, c'est cela finalement le gaullisme. Merci mon Cher Papa!», a annoncé sur X Pierre de Gaulle, fils de Philippe et petit-fils du général.

«Il est mort dans la nuit de mardi à mercredi à l'Institution nationale des Invalides dont il était pensionnaire depuis deux ans», a précisé son autre fils Yves de Gaulle.

Des traits physiques «immédiatement familiers» 

Né le 28 décembre 1921 à Paris, Philippe de Gaulle, ancien élève de l’École navale, s’était engagé dès 1940 dans les Forces navales françaises libres (FNFL). Il avait participé comme enseigne de vaisseau aux campagnes dans l’Atlantique Nord jusqu’en 1944, puis à la campagne de France (1944-45) dans la division Leclerc.

Lieutenant de vaisseau en 1948, capitaine de corvette en 1956 et amiral en 1980, il avait mis fin à sa carrière militaire deux ans plus tard. L'aîné des trois enfants du couple de Gaulle avait ensuite été sénateur de Paris entre 1986 et 2004 sous l'étiquette du RPR, puis de l'UMP.

Un parcours largement détaillé dans un communiqué de l'Elysée, qui salue un homme qui, par sa «haute silhouette, son profil aquilin, paraissaient immédiatement familiers. Philippe de Gaulle ne pouvait nier sa ressemblance physique avec son père Charles de Gaulle, de même qu’il avait reçu en héritage son courage, son goût pour les affaires militaires et politiques, et sa passion pour la France», peut-on lire.

«Il n’entendit pas l’appel radiophonique de son père, et pour cause : il l’avait devancé. Le 18 juin 1944, Philippe de Gaulle était avec sa mère et ses sœurs à bord du cargo qui l’emmenait vers l’Angleterre, vers la Résistance», ajoute le communiqué.

Le «fils ébloui» qui a humanisé son père

Après la Libération, Philippe de Gaulle est devenu surfacier puis fusilier marin. Il a passé son brevet de pilote, participa à la guerre d’Indochine et poursuivit sa carrière dans l’Aéronavale, naviguant sur quelques-uns des fleurons de la Marine française.

Après avoir achevé en 1980 son parcours militaire qui le mena de Brest à Oran, du Maroc à l’Indochine, il a rejoint le poste d’inspecteur général de la Marine, aux rang et appellation d’amiral.

C'est alors qu'il s'est engagé en politique, devenant sénateur de Paris durant 17 ans. Acteur de la marche du siècle au cœur de son existence familiale et personnelle, Philippe de Gaulle s'est consacré à la préservation de la mémoire de son père, publiant plusieurs ouvrages sur le général, dont «De Gaulle, mon père», un succès d'édition.

Il s'agissait, pour le «fils ébloui», comme il le disait, d'humaniser son illustre géniteur, icône de son vivant, chef de la France libre et ancien président de la République, décédé en 1970.

«Le Président de la République et son épouse saluent la figure d’un résistant qui fit barrage à l’oppression, d’un combattant qui sut prendre les armes pour faire triompher la paix et la liberté, d’un officier et d’un élu dévoué au bien de la France, d’un témoin et d’un passeur de l’Histoire. Ils adressent à sa famille, à ses proches, aux sénateurs et aux marins qui l’ont côtoyé, leurs condoléances les plus sincères», conclu le communiqué de l’Elysée.

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