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L’Assemblée nationale débat ce mardi du soutien français à l’Ukraine, une question qui exacerbe les clivages politiques

Si le vote est davantage symbolique, le sujet constitue néanmoins une occasion de confrontation entre les députés. [©Sarah MEYSSONNIER/REUTERS]

Les députés sont appelés, ce mardi 12 mars, à se prononcer sur le plan de soutien de la France à l’Ukraine, dans le conflit qui oppose Moscou à Kiev depuis plus de deux ans.

«Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais, en dynamique, rien ne doit être exclu», avait annoncé Emmanuel Macron le 26 février dernier.

À la suite de ces propos controversés, les parlementaires débattront ce mardi 12 mars à l'Assemblée nationale de la stratégie d'aide française. Cette discussion, suivie d'un vote, se tiendra dans les deux chambres : ce mardi à l'Assemblée, puis mercredi au Sénat.

un vote symbolique

Ce mardi après-midi, Gabriel Attal viendra défendre devant les députés l’accord de sécurité franco-ukrainien du 16 février qui «inscrit notre soutien à l’Ukraine dans la durée pour faire échec à la guerre d’agression de la Russie». Ensuite, les différents groupes politiques prendront la parole successivement avant le vote, qui est prévu en fin d'après-midi.

Reste que le vote est davantage symbolique, il constitue avant tout une occasion de confrontation entre les partisans d'Emmanuel Macron, du Rassemblement national et de La France insoumise, à seulement trois mois des élections européennes.

Ceux qui s'opposeraient au vote pourraient être accusés de soutenir supposément le régime de Vladimir Poutine.

La Droite méfiante

«Le fait qu’il y ait un vote mettra tout le monde devant ses responsabilités», a prévenu le député Renaissance Benjamin Haddad dans les colonnes du Figaro, avant d’attaquer le Rassemblement national et La France insoumise sur ce qu’il estime être un «alignement total avec les positions de Moscou».

Du côté de la droite, le président du groupe LR à l’Assemblée, Olivier Marleix s'est aussi exprimé pour dire que «le président a eu des propos étranges». «Nous avons évidemment envie d’exprimer un soutien sans réserve à l’Ukraine. Mais nous avons aussi la volonté de signifier notre grande vigilance, voire notre méfiance, à l’égard du chef de l’État, dont les positions sont extrêmement variables sur le sujet», a-t-il insisté.

Emmanuel Macron a préféré ne pas donner davantage de détails sur la position de la France, affirmant qu'il assumait une «ambiguïté stratégique», mais sa déclaration a surpris les autres chefs d’États européens.

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