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Précarité : près d'un étudiant sur cinq ne mange pas à sa faim, selon une étude

Le syndicat étudiant plaide pour la généralisation du repas à un euro. [Martin BUREAU/AFP]

Selon une étude relayée par la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), le premier syndicat étudiant, près d’un étudiant sur cinq (19 %) ne mange pas à sa faim en France.

Un nouveau signal d’alarme concernant la précarité étudiante. Une étude menée par la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) et relayée ce mercredi démontre que près d’un étudiant sur cinq (19 %) ne mange pas à sa faim. Cette tendance concerne principalement les étudiants boursiers (28 %) mais aussi dans une moindre mesure les non boursiers (16 %).

«Le fait qu’un étudiant sur cinq n’a pas accès au Resto’U (du Crous) à un euro car il n’est pas boursier alors qu’on parle de repas à tarification sociale, c’est vraiment très alarmant. Cela montre aussi la nécessité d’étendre cette mesure du repas à un euro à tous les étudiants», a plaidé Sarah Biche, la vice-présidente chargée des affaires sociales à la Fage, sur France Info.

Outre les étudiants boursiers bénéficiant d’un repas à un euro, les étudiants n’ayant pas accès à cette aide paient leur repas 3,30 euros dans les restaurants universitaires. Néanmoins, ce coût est encore trop élevé pour bon nombre d’entre eux car ces derniers sautent en moyenne 3,5 repas par semaine. 

«Finalement, ce n’est pas une mesure sociale mais plutôt une mesure d’actualité qui est nécessaire pour que les gens puissent avoir des repas complets. S’endormir et étudier le ventre vide, ce ne sont pas des conditions pour faire des études», a ajouté Sarah Biche.

D’après l’étude, près de la moitié (49 %) des étudiants en France n'ont pas les moyens d'acheter des fruits et légumes frais chaque semaine. Une enquête réalisée par l’Observatoire de la Vie Étudiante en octobre dernier démontrait déjà que 25% des étudiants déclarent ne pas avoir assez d’argent pour couvrir leurs besoins de première nécessité en raison d’un budget mensuel de 450 euros.

«A la Fage, on a des épiceries sociales et solidaires, on en a 40 en France. Les files d’attente s’allongent et toutes les associations tirent la sonnette d’alarme sur le sujet. On a besoin de mesures qui soient structurantes et qu’on arrête d’avoir des mesurettes qui permettent tout juste aux étudiants de relever la tête de l’eau», a conclu la vice-présidente chargée des affaires sociales du premier syndicat étudiant français.

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