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Le Havre : un prévenu blesse un surveillant et se suicide

Deux autres agents pénitentiaires ont aussi été attaqués mais n'ont pas été blessés.  [DAMIEN MEYER / AFP]

Un prévenu de 24 ans, incarcéré au centre pénitentiaire du Havre, s'est suicidé en se tranchant la carotide avec un morceau de verre, jeudi 28 décembre. Un surveillant, qui tentait de l'en empêcher, a été légèrement blessé.

Un drame au Havre. Un prévenu de 24 ans, détenu au centre pénitentiaire du Havre, s'est suicidé en se tranchant la carotide et a blessé un surveillant, explique l'AFP, confirmant une information de Paris-Normandie.

Selon le procureur Bruno Diedonné, interrogé par l'AFP, le détenu «présentait une volonté suicidaire». Les faits se sont déroulés jeudi et le prévenu, malgré l'intervention du SAMU, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi.

Ce dernier, qui s'est mutilé avec un morceau de verre, a retourné l'objet contre l'un des surveillants qui voulait le secourir, le blessant au bras. Cette blessure est «légère», a précisé le syndicat Ufap dans un communiqué. Deux autres agents pénitentiaires ont aussi été attaqués mais n'ont pas été blessés. 

L'enquête ouverte pour tentative d’homicide sur les surveillants est close du fait du décès de l’auteur présumé, et une enquête en recherche de la mort a été ouverte puisqu’il y avait à priori une volonté suicidaire, indique le parquet. Le prévenu était en détention préventive depuis juillet dernier et accusé de tentative d'assassinat.

LES AGENTS PÉNITENTIAIRES SOUS LE CHOC 

Cette attaque a provoqué un choc au sein du centre pénitentiaire du Havre. Les agents se plaignent notamment de la surpopulation carcérale et d'un manque d'effectifs dans l'établissement : «Cette journée vient s’ajouter à la longue liste des tragédies que notre établissement a pu connaître en un peu plus de dix ans (prise d’otage, bagarres générales, tentative d’attentat terroriste…). La liste est loin d’être exhaustive, déplore l'Ufap Unsa Justice. Les situations de violence sont quotidiennes, qu’elles soient verbales ou physiques. Notre établissement souffre depuis quelques années d’un manque d’effectifs qui ne permet pas aux agents de travailler en sécurité et de manière efficiente».

Un manque d'effectifs qui s'explique aussi par de grosses difficultés à recruter : «C’est un établissement sensible, avec des profils dangereux. Mais il connaît des carences d’effectifs régulières alors qu’il y a une surpopulation de 170 % à la maison d’arrêt. Certains dorment sur un matelas au sol et jusqu’à trois détenus peuvent partager une cellule. C’est difficile de travailler», explique le syndicaliste, Billy Dorilas.

 

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