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Tickets-restaurant : «Le gouvernement envoie un très mauvais signal à notre profession», selon Thierry Marx

Thierry Marx tickets-restaurant Thierry Marx estime que ce titre doit rester une aide au déjeuner des salariés ne disposant pas de restaurant d’entreprise. [Emmanuel DUNAND / AFP]

Alors que le Gouvernement songerait à rendre pérenne l'achat de produits alimentaires non-transformés dans les supermarchés par le biais des tickets-restaurant, le chef étoilé Thierry Marx a émis le souhait de rencontrer «dans les meilleurs délais» Élisabeth Borne.

Une annonce qui n'a pas fait que des heureux. Quelques jours après le rétropédalage du Gouvernement, qui a finalement décidé de prolonger d'un an l'utilisation de titres-restaurant afin d'acheter des produits alimentaires au supermarché, le chef Thierry Marx qui est à la tête du principal syndicat patronnal de l'hôtellerie restauration (l'Umih) a fait savoir les craintes des professionnels de son secteur face à cette décision, dans un communiqué publié ce jeudi 16 novembre.

«Avec sa volte-face sur la prolongation de l'utilisation du titre-restaurant aux produits alimentaires, le Gouvernement envoie un très mauvais signal à notre profession», a-t-il notamment déploré. «Dans titre-restaurant, il y a "restaurant"», a-t-il poursuivi. Avant de préciser : «Ce titre doit rester une aide au déjeuner des salariés ne disposant pas de restaurant d’entreprise. Il ne doit pas devenir un titre-caddie».

Incompréhension et mécontentement

Le président de l'Umih a ensuite demandé à être reçu «dans les meilleurs délais» par la Première ministre Elisabeth Borne. Thierry Marx entend «lui faire part de l'incompréhension [des professionnels de la restauration], [leur] mécontentement et [leur] souhait d’un retour rapide à la situation précédant la loi de 2022».

La loi avait introduit en 2022 la possibilité d'acheter avec des titres-restaurant des produits alimentaires non directement consommables (farine, pâtes, riz, œufs, poisson, viande, etc.) en supermarché, une dérogation qui devait prendre fin le 31 décembre 2023.

Un manque à gagner de 200 millions d'euros

Mais face à la levée de boucliers causée par la fin du dispositif, Bercy avait finalement annoncé son souhait de le prolonger en 2024, voire de le pérenniser. «En 2023, c'est un manque à gagner de 200 millions d'euros pour nos restaurateurs», selon le célèbre chef étoilé, qui rappelle «qu'en 2023, la grande distribution a vu sa part de marché titre-restaurant augmenter de plus de 6%» alors que «celle des restaurants diminuait de 3%».

«J’entends bien les voix qui s’expriment à propos de l’utilité de ce titre, en période d’inflation, pour faire ses courses au quotidien. L’inflation concerne tous les Français. La hausse des prix impacte aussi nos restaurateurs», indique Thierry Marx, appelant le gouvernement à «concevoir un titre alimentation ou un chèque alimentaire pour lutter contre l’inflation et aider les plus défavorisés».

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