En direct
A suivre

Harcèlement scolaire : ce que contient le questionnaire soumis aux élèves du CE2 à la terminale à partir de ce jeudi

Le but de ce questionnaire anonyme d’auto-évaluation est de permettre au ministère de l’Education nationale de déceler des cas de harcèlement scolaire. [Clement MAHOUDEAU / AFP]

À compter de ce jeudi 9 novembre, le gouvernement lance un questionnaire anonyme réservé aux élèves du CE2 à la terminale, le but étant de permettre au ministère de l’Education nationale de mesurer le phénomène du harcèlement scolaire.

Une nouvelle étape du plan de lutte contre le harcèlement scolaire, dévoilé par le gouvernement fin septembre. À compter de ce jeudi 9 novembre et jusqu’au mercredi 15 novembre prochain, les élèves de CE2, CM1, CM2, collégiens et lycéens sont invités à répondre à un questionnaire sur un créneau de deux heures banalisées. 

Le but de ce questionnaire anonyme d’auto-évaluation est de permettre au ministère de l’Education nationale, et en l’occurrence au ministre Gabriel Attal, de déceler des cas de harcèlement scolaire. Il intervient également à un moment clé puisque ce jeudi 9 novembre a lieu la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. 

«Bonjour, le questionnaire que tu vas remplir va servir à mieux comprendre certains problèmes qui peuvent se passer entre élèves. Aucun autre élève n’en aura connaissance. Il ne s’agit ni d’un contrôle, ni d’un test et il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Si tu as des difficultés à comprendre une question, tu peux lever le doigt pour demander de l’aide», peut-on lire sur ce questionnaire.

«T’es-tu bagarré(e) avec un ou plusieurs élèves ?»

À chaque ligne, l’élève peut répondre en cochant des cases correspondant à la gravité et à la régularité des faits, soit de «jamais» à «très souvent». Le questionnaire comporte plusieurs catégories. Les deux premières sont en rapport avec l’établissement scolaire et la vie au sein de celui-ci. Elles portent sur «la peur d’aller à l’école», au collège ou au lycée.

On retrouve donc des questions comme : «As-tu peur sur le trajet de l’école à cause d’un ou plusieurs élèves ?» ou encore «as-tu menti pour rester chez toi par peur de retrouver un ou plusieurs élèves à l’école ?».

De plus, ce questionnaire revient également sur les expériences de harcèlement scolaire vécues par les élèves. De ce fait, le ministère de l’Education nationale a opté pour les questions suivantes : «Est-ce qu’un ou plusieurs élèves racontent des choses fausses ou méchantes sur toi ?», «t’es-tu bagarré(e) avec un ou plusieurs élèves ?», «est-ce qu’on t’a déjà menacé(e) de te voler ou t’a-t-on déjà volé des affaires ?», «as-tu été embêté(e) quand tu étais aux toilettes par un ou plusieurs élèves ?» et «est-ce qu’un ou plusieurs élèves ont essayé de te retirer tes habits ?».

Une lutte contre le cyberharcèlement

Outre les questions en lien avec la vie scolaire, les élèves seront également interrogés sur un potentiel cyberharcèlement subi.

Comme le décrit bien le ministère de l’Education nationale, «pour les agresseurs, Internet et les réseaux sociaux offrent une cour de récréation virtuelle dans laquelle ils peuvent poursuivre leurs actions. Avec le cyberharcèlement, le harcèlement subi à l’école se prolonge donc, hors du cadre scolaire et sans répit».

Pour lutter contre ce phénomène, le questionnaire demande alors aux élèves s’ils reçoivent des messages insultants ou menaçants ou si leurs photos circulent sur le téléphone portable, sur les réseaux sociaux ou sur une plate-forme de jeux en ligne.

capture_decran_2023-11-08_a_17.04.10-taille640_654bb1a243502.jpg
© Ministère de l'Education nationale

Enfin, le document interroge sur l’état d’esprit de l’élève. «Comment te sens-tu ?», peut-on lire. Aussi, il est invité à revenir sur les difficultés rencontrées dans la vie de tous les jours s’agissant notamment de faire ses devoirs, de dormir, s'il fait des cauchemars ainsi ou s'il ressent des douleurs récurrentes au ventre ou à la tête.

À noter que les enfants scolarisés du CE2 jusqu'au CM2 recevront un document où figurent 33 questions, contre 44 pour les collégiens et lycéens. 

À l’issue de ce questionnaire, les professeurs devront relever les copies et faire les comptes en totalisant le nombre de cases cochées. En cas de détection d’un cas de harcèlement, ils devront faire remonter l’information et effectuer un signalement. Les élèves, qu’ils soient enfants ou adolescents, devront être rappelés afin de se confier à un adulte s’ils le souhaitent. Le numéro à contacter en cas de harcèlement scolaire est le 3018. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités