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Suicide de Nicolas : Gabriel Attal souhaite une «procédure disciplinaire» pour la rectrice de Versailles

Gabriel Attal a lancé un grand audit national sur la gestion du harcèlement scolaire. [Sarah Meyssonnier/REUTERS]

Dans le cadre de l’enquête sur le suicide de Nicolas, victime de harcèlement scolaire, le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, «souhaite» qu'une «procédure disciplinaire» visant l'ancienne rectrice de Versailles puisse être examinée, a-t-on appris ce mardi.

Une procédure pour son rôle dans le suicide du jeune Nicolas. Le ministre de l’Éducation nationale «souhaite que l'engagement d'une procédure disciplinaire à l'endroit de (l'ancienne) rectrice puisse être examiné», a indiqué le ministère dans une déclaration ce mardi 7 novembre.

La mission d'inspection sur le suicide de Nicolas a enquêté «sur les conditions dans lesquelles un courrier aux termes profondément choquants a pu être adressé à cette famille. Ce qui ressort des travaux de la mission, c'est que ce courrier, en ces termes, n'aurait jamais dû être adressé à cette famille, dans cette situation», a ajouté le ministère.

Le courrier en question avait été envoyé en mai 2023 par le rectorat de Versailles aux parents de Nicolas, un adolescent qui s'est suicidé le 5 septembre dernier chez lui à Poissy (Yvelines) après avoir été victime de harcèlement scolaire. 

Un audit national sur la gestion du harcèlement

«Ce courrier-type trouve son origine dans la procédure mise en place par l’Académie de Versailles après l’assassinat de Samuel Paty pour renforcer le soutien aux agents faisant l’objet de menaces, qui a permis de réduire très fortement le délai de traitement des demandes de protection fonctionnelle, passé de quatre à un mois», a rappelé le ministère.

La déclaration du ministère de l’Éducation nationale a également ajouté que «l’envoi de ce courrier est pleinement justifié dès lors que des menaces ou remises en cause graves et sans fondement sont émises à l’encontre d’un agent de l’Éducation nationale». Cependant, «rien ne justifie qu’il ait été adressé à certaines familles, dont les parents de Nicolas». 

Selon le ministère, «le fragilité de cette procédure mise en place de manière orale» est l’une des raisons de «ces envois injustifiés» et plus précisément, «l’absence de distinction entre les différents types de menaces».

Gabriel Attal avait qualifié ce courrier de «honte» et annoncé le lancement d'un audit sur la gestion des cas de harcèlement au cours de la dernière année scolaire dans chaque académie.

Un audit national qui n’a «fait apparaître aucune situation comparable dans d'autres académies» mais «permettra de garantir que les bons schémas de réponse soient appliqués dans la prise en charge des situations de harcèlement scolaire», a expliqué le ministère. 

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