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Suicide d'un lycéen à Poissy : «Ils lui disaient, "t'es nul, t'es moche, et personne ne t'aime"», témoigne son meilleur ami

Un adolescent de 15 ans s'est suicidé à son domicile de Poissy (Yvelines), mardi 5 septembre, a appris CNEWS. Alors que l’hypothèse du harcèlement scolaire est privilégiée, le meilleur ami de l’adolescent a livré ce jeudi un témoignage déchirant sur les probables raisons de son passage à l'acte.

«À force, je ne le considérais plus comme un ami, mais comme un frère», c’est avec ces mots que le meilleur ami de Nicolas, l’adolescent qui s’est suicidé à Poissy ce mardi 5 septembre, a évoqué leur relation, avant de s'épancher sur les brimades subies par son camarade.

«Ils lui disaient, "t'es nul, t'es moche, et personne ne t'aime"», a notamment poursuivi le jeune homme, alimentant la piste du harcèlement scolaire, privilégiée par les enquêteurs. «Ils l'ont surtout harcelé pour son physique», a ensuite confirmé son meilleur ami. «Quand j'ai vu qu'à un moment ils disaient qu'il s'était pendu à son lit, j'ai su directement que c'était mon ami. Parce qu'il avait un lit superposé», a également raconté l'adolescent. 

Un harcèlement signalé en 2022

Et pour cause, le corps du jeune garçon a été découvert pendu à l’aide d’une taie de traversin de son lit mezzanine. Après des tentatives de réanimation, sans succès, l'adolescent a été déclaré décédé, selon une source policière relayée par l’AFP. D’après nos premières informations, l’adolescent disait avoir subi du harcèlement scolaire l’année dernière, alors qu'il était scolarisé à Poissy, au lycée Adrienne-Bolland, qu'il avait quitté cette année. 

Par ailleurs, selon une source policière à CNEWS, une main courante avait été déposée le 12 avril 2023 pour harcèlement scolaire mais la famille n'a pas souhaité déposer plainte. Le pôle psycho-social du commissariat s'était saisi des faits et avait contacté le père de la victime. Le papa leur a alors expliqué qu'il attendait une réponse de l'inspection académique et n'a pas souhaité que la police intervienne dans un premier temps. Il leur a dit qu'il reviendrait vers le commissariat s'il n'était pas satisfait de ce que ferait l'éducation nationale. 

Toujours selon la même source, les parents ont ensuite signalé les faits au proviseur, puis au rectorat, ils ont aussi fait un signalement au service de lutte contre le harcèlement scolaire.

Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a confirmé que le harcèlement avait été signalé en 2022, mentionnant «des brimades et des injures répétées» de la part de plusieurs élèves. Toutefois, le ministre a déclenché une enquête administrative sur la situation scolaire de l'adolescent : «Je veux que toute la lumière soit faite», a-t-il assuré.

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