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Abayas, harcèlement, changements au collège : tout savoir sur la rentrée scolaire de ce lundi

Plus de 12 millions d'élèves font leur retour en classe ce lundi 4 septembre. [Clement MAHOUDEAU / AFP]

Près de 12 millions d'élèves vont retrouver le chemin de l'école ce lundi 4 septembre, à l'occasion d'une rentrée scolaire déjà marquée par différentes polémiques, et des ajustements notables au collège et au lycée.

Une rentrée surveillée, après le cap fixé par l'exécutif. Les écoliers, collégiens et lycéens font leur retour en classe ce lundi 4 septembre. En cette rentrée scolaire 2023-2024, plusieurs défis se dressent face au ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, en poste depuis seulement 1 mois et 15 jours. 

abaya et qamis 

Cette rentrée scolaire est d'ores et déjà marquée par l'interdiction du port de l'abaya pour les filles, et du qamis chez les hommes, au sein des établissements. En effet, dans une note envoyée aux chefs d’établissement ce jeudi 31 août, Gabriel Attal a expressément interdit le port de cette robe traditionnelle portée essentiellement par des jeunes filles de confession musulmane. Le successeur de Pap Ndiaye a également annoncé l'interdiction du qamis, vêtement traditionnel long, porté par les hommes.

Ce sujet s'impose comme un défi pour l'exécutif en ce début d'année scolaire, d'autant plus que le chef de l'État Emmanuel Macron a anticipé des débordements puisque «certains voudront défier le système républicain», avait-il expliqué ce vendredi 1er septembre, à l'occasion d'un déplacement à Orange (Vaucluse). «Nous devons être intraitables», avait poursuivi le président de la République à l'occasion de cette sortie médiatique.

harcèlement scolaire 

Alors que plusieurs cas dramatiques ont été recensés sur cette année scolaire 2022-2023, le harcèlement au sein des établissements reste l'une des priorités du gouvernement en cette rentrée. À l'occasion d'une interview accordée à RTL ce dimanche 3 septembre, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé la présentation d'un «plan contre le harcèlement scolaire», d'ici la fin du mois. 

Cette déclaration intervient quelques semaines après la parution au Journal officiel d'un décret qui prévoit de transférer dans un autre établissement un élève harceleur. Il permet également de sanctionner l'auteur de cyberharcèlement envers un collégien ou un lycéen.

réorganisation de la classe de 6e 

Sur le plan technique, les élèves des classes de 6e vont inaugurer le soutien obligatoire. Déjà annoncé par Pap Ndiaye il y a quelques temps, Gabriel Attal a officialisé cet ajustement qui se manifestera par une heure de soutien en français et en mathématiques. Une nouveauté semble-t-il nécessaire en tenant compte du niveau dans ces deux matières fondamentales des nouveaux collégiens. Les évaluations réalisées lors de la rentrée précédente ont démontré que 27% des élèves de 6e n'avaient pas le niveau demandé en français, rappelle Franceinfo

Toujours concernant le premier niveau du collège, le dispositif «Devoirs faits», jusqu'alors basé sur le volontariat devient obligatoire dès ce lundi 4 septembre. Ainsi, les élèves de 6e devront suivre un temps d'étude fixé à au moins deux heures et demi par semaine, en plus des horaires de cours. «Les élèves bénéficieront ainsi tous d’un temps dédié pendant lequel ils peuvent trouver l’aide nécessaire pour effectuer tout ou partie de leurs devoirs», précise le ministère de l'Éducation nationale.

pénurie d'enseignants ?

Enfin, l'autre chantier majeur pour l'Éducation nationale en cette rentrée scolaire pour l'exercice 2023-2024 demeure le nombre d'enseignants. Si le chef de l'État a réitéré la promesse qu'un «enseignant sera devant chaque classe», le constat d'une pénurie de professeurs, déjà évoqué par les syndicats ne semble pas résolu. Un récent sondage du syndicat SE-Unsa interrogant 2.000 enseignants, montre que 68% d'entre eux craignent un manque de bras pour accueillir les élèves ce lundi. 

Ceci étant, les enseignants du premier et du second degré ont bénéficié d'une revalorisation salariale depuis ce 1er septembre, comme l'avait promis Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2022. Cette revalorisation concerne aussi les entrants, ce qui pourrait, dans une certaine mesure, en convaincre certains de rejoindre les équipes enseignantes. 

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