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Disparition d’Emile : recherches, pistes... Un mois après, le mystère reste entier

Une deuxième phase d'investigations a été conduite le 13 juillet dernier. [© Twitter Gendarmerie nationale]

Un mois jour pour jour après la disparition d’Émile, 2 ans et demi, dans la commune du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), le mystère reste entier. Malgré d'importants moyens de recherche déployés, les différentes pistes étudiées n’ont jusqu'ici pas permis de faire avancer l’enquête.

Beaucoup de questions et peu de réponses. Porté disparu depuis le 8 juillet dernier, après avoir échappé à la vigilance de ses grands-parents à leur domicile du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), Émile, 2 ans et demi, reste introuvable.

Un mois jour pour jour après que le petit garçon n'a plus donné signe de vie, le point sur l'enquête, les recherches lancées et les hypothèses quant au profil d'un ou plusieurs suspects. 

des recherches toutes vaines

Les recherches ont commencé dès la disparition du petit garçon, constatée le 8 juillet dernier. Au total, «97 hectares de champs, de bois ou de terrains escarpés ont été minutieusement scrutés», d’après une déclaration du procureur de Digne-les-Bains, Rémy Avon, faite mi-juillet. Ce dernier a souligné qu'il s'agissait d'«une des plus importantes opérations de ratissage judiciaire jamais conduite». 

Une deuxième phase d'investigations a été conduite le 13 juillet dernier, lors d'une grande opération de quadrillage de la route reliant le hameau du Haut-Vernet au village du Vernet. Une brigade cynophile, spécialisée dans la recherche de restes humains et épaulée par des drônes, a aussi été dépêchée sur les lieux le 25 juillet. 

Pour compléter cet important dispositif, des gendarmes départementaux avec le peloton de surveillance et d’intervention des gendarmes mobiles, mais également des pelotons de gendarmerie de haute montagne et des hélicoptères ont aussi été déployés ces dernières semaines.

DIFFERENTES PISTES étudies

Un incendie criminel en 2019

En 2019, plusieurs habitations du hameau voisin du Boulard avaient été incendiées, dont celle de l’arrière-grand-mère du petit Émile. L’enquête a démontré que le feu était d’origine criminelle après la découverte de «plusieurs systèmes de mise à feu» dans les bâtiments détruits. Pourtant, aucun suspect n’a été interpellé quatre ans après les faits.

Parmi les pistes évoquées pour justifier cet incendie criminel, celle des motivations politiques a été avancée en raison de l’engagement à droite de la famille du garçon. L’autre thèse mise en avant a été celle d’une dispute au sein d'un groupe d'amis qui s'était installé dans le hameau à l'initiative de l'arrière-grand-mère d’Émile.

Un temps examinée par les enquêteurs, cette histoire reste toutefois une piste parmi d'autres, «n'étant ni privilégiée ni exclue à ce stade», selon une source judiciaire.

Un accident mortel avec un engin agricole

Les personnes en charge d’enquêter sur la disparition d’Émile ont également suivi la piste d’un potentiel accident impliquant un engin agricole. Alors que la saison de coupe et de ramassage de paille a débuté, les gendarmes ont imaginé que le petit garçon, dissimulé par la hauteur des herbes, aurait pu être aspiré par un engin de type moissonneuse-batteuse, sans que l’agriculteur à son bord ne s’en aperçoive.  

Mais le dimanche 16 juillet, les gendarmes ont inspecté un à un les ballots de paille avec un détecteur de métaux d’une précision et d’une sensibilité telles qu’il est capable de signaler la présence d’une petite pièce de métal. En vain, rien n’a été détecté. Cette piste serait donc également écartée par les enquêteurs.

Une attaque d’animal comme un loup

En raison de multiples témoignages d’habitants de la région faisant état du passage d’un loup dans les alentours, les enquêteurs ont creusé la piste d’un accident malheureux avec un animal.

S’ils ont d’abord soupçonné une attaque de loup, ou même d’un oiseau comme un vautour, les gendarmes auraient finalement, pour l’heure, abandonné cette piste, faute d’indices probants.

Un ou des suspects ?

Ce lundi, le maire du Haut-Vernet, François Balique, a fait part de son énervement face au manque de résultats malgré les efforts importants des forces de l’ordre pour retrouver Émile. Il a également dépeint quel pourrait être, selon lui, le profil psychologique de la personne responsable - ou des responsables - de la disparition du garçonnet.

«Mon sentiment, c’est la colère. Quand on voit qu’on n’a pas retrouvé Émile dans la commune, c’est qu’il a nécessairement été déplacé. Cela ne peut pas en être autrement. Il n’a pu être déplacé que par des adultes, par un ou plusieurs adultes. Soit on a affaire à un fou, soit on a affaire à quelqu’un de machiavélique», a déclaré l'édile  au micro de CNEWS.

Le fête du village maintenue ce lundi ?

Malgré cette ambiance pesante, les animations estivales seraient maintenues au Vernet, notamment celle de la fête de la transhumance programmée ce lundi. 

Sa tenue probable a créé des tensions au sein du village, entre ses adeptes expliquant à RTL que «la vie continue» malgré ce drame et les autres, jugeant que l’heure n’est pas aux festivités. Contactée par CNEWS, la mairie était injoignable pour savoir ce qu'il en était.

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