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Disparition d’Emile : qu’est-ce que la «stratégie de l’escargot», menée au Vernet pour retrouver l’enfant ?

Aidés par les militaires d’une section du génie de l’Armée de terre, les gendarmes ont procédé aux ratissages toute la journée de mardi. [NICOLAS TUCAT / AFP]

Quatre jours après la disparition d’Émile, 2 ans et demi, au Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence, les recherches se poursuivent. Pour tenter de retrouver la trace de l’enfant, gendarmes et militaires mènent ce que l’on appelle la «stratégie de l’escargot».

Une course contre la montre. Porté disparu au Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, depuis samedi dernier, Émile, 2 ans et demi, demeure introuvable. Pour autant, les gendarmes et les militaires de l'Armée de terre n’ont pas baissé les bras et les recherches continuent malgré l’existence d’aucun indice, ni aucune information permettant de comprendre cette disparition.

Pour mener à bien ces opérations, les gendarmes utilisent ce que l’on appelle la «stratégie de l’escargot». Il s’agit d’une stratégie utilisée lors de chaque disparition. «C’est quelque chose qui est usuel et commun. C’est un mode opératoire que l’on utilise très fréquemment», a fait savoir à CNEWS, la lieutenante colonelle Nassima Djebli, porte-parole de la Gendarmerie nationale.

«Il s’agit de partir du point de départ, là où la personne que l’on recherche a été vue pour la dernière fois. À partir de là, on va délimiter la première zone dans laquelle on va travailler en fonction de plusieurs critères. Le premier est le laps de temps entre le moment où la personne a été vue sur ce point de départ pour la dernière fois et le moment où on est appelé», nous a expliqué Nassima Djebli, ajoutant que «si la gendarmerie est appelée après 10 min, 3h ou 24h, la zone s’agrandit».

Le deuxième critère est la taille de la personne recherchée ou sa capacité de mobilité. «Par exemple, s’il s’agit d’une personne à mobilité réduite ou d’une personne blessée à la jambe, elle ne va pas forcément se déplacer aussi vite qu’une personne valide. On va prendre en compte le fait que ce soit une personne véhiculée ou non», a précisé la porte-parole de la Gendarmerie nationale.

Le dernier critère n’est autre que le terrain. On vérifie «notamment, s’il y a des routes ou pas ou s’il est praticable ou pas, s’il est escarpé ou montagneux. S’ajoutent à cela les conditions météorologiques. S’il pleut, s’il y a du vent, s’il fait très chaud», a noté Nassima Djebli. Elle indique que «l’objectif est de partir du point de départ et de chercher immédiatement dans les alentours. Au fur et à mesure, on va agrandir cette zone jusqu’à atteindre finalement le périmètre qui avait été défini».

Pour que les recherches soient minutieusement menées, les gendarmes travaillent zone par zone. «Tout cela est suivi. À titre d’exemple, le peloton de haute montagne (PGHM : ndlr) a une puce GPS qui permet de cartographier tout l’itinéraire qui a été fait pour être certain de ne pas être passé à côté d’une petite zone, même si elle est infime».  

Cette stratégie, qui ressemble à la forme de la coquille de l’escargot, d’où son nom, permet d’explorer toutes les zones. Il s’agit d’une méthode «efficace» puisqu’elle a permis aux gendarmes d’interpeller, début juillet, le fugitif d’Angers en cavale dans les Cévennes.  

Aidés par les militaires d’une section du génie de l’Armée de terre, les gendarmes ont procédé aux ratissages toute la journée de mardi. Ceux-ci vont être étendus ce mercredi. Ces opérations réunissent environ 80 gendarmes et 10 militaires de l’Armée de terre.

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