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Démission du maire de Saint-Brevin : «s’en prendre à un élu, c’est s’en prendre à la République», affirme Elisabeth Borne

Elisabeth Borne a affirmé que le gouvernement prendrait «à bras-le-corps» les violences contre les élus. [BERTRAND GUAY / AFP]

Lors des questions au gouvernement ce mardi 16 mai, Elisabeth Borne a apporté son soutien à Yannick Morez, maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), qui a démissionné après avoir été visé par un incendie criminel, ainsi qu'à l’ensemble des élus locaux.

Un hommage sur fond de tensions. Les traditionnelles questions au gouvernement à l'Assemblée nationale ont largement abordé le cas de Yannick Forez, maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), qui a démissionné après avoir été visé par un incendie criminel.

Alors que plusieurs élus ont adressé une pensée pour l’édile, la Première ministre a elle aussi tenu à rendre hommage à Yannick Forez mais aussi aux élus en général. «S’en prendre à un élu, c’est s’en prendre à la République, a-t-elle lancé dans l’Hémicycle. Ils sont les visages de la République dans chacun de nos territoires».

Assurant que «condamner ne suffit pas», la Première ministre a affirmé que son gouvernement prendrait «à bras-le-corps les menaces», avant de rappeler qu’elle rencontrerait Yannick Morez ce mercredi 17 mai.

Des élus «scandalisés» par le Rassemblement national

Entre plusieurs séries d’hommages, Erwan Balanant, députés du MoDem, s’est dit, au nom de son groupe, «choqué et scandalisé» du fait que certains élus du Rassemblement national ne se soient pas levés lors d’une séquence d’applaudissements pour adresser une pensée au maire Yannick Forez.

«Aujourd’hui, les extrêmes sortent de l’ombre, décomplexés, espérant que la République se meurt et que leur violence soit une solution», a-t-il déclaré.

«Ce n’est pas anodin de rester assis quand on met en cause l’honneur d’un élu», a de son côté réagi Christophe Bechu, le ministre de la Transition écologique.

En réponse, Marine Le Pen, présidente du groupe RN, a indiqué savoir ce que représentaient «les violences envers les élus» et que «se lever dans l’Hémicycle n’était pas suffisant», les élus réclamant plutôt «des poursuites pénales».

La démission de Yannick Forez a relancé le débat sur la sécurité des élus. En réaction, l’exécutif a annoncé vendredi dernier le lancement d'un centre «d'analyse et de lutte contre les violences faites aux élus».

De son côté, la France insoumise a appelé à manifester le 24 mai à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) «contre le racisme et pour la poursuite du projet de centre d'accueil de demandeurs d'asile», que soutenait le maire.

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