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«Un spectacle souvent lamentable» : les députés de l'Assemblée nationale rappelés à l’ordre par Yaël Braun-Pivet

La présidente de l'Assemblée nationale a rappelé une série de règles, notamment celle qui interdit l'utilisation de «pancartes» dans l'Hémicycle. [Gonzalo Fuentes / REUTERS ]

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a adressé un courrier à l'ensemble des députés ce vendredi 7 avril pour rappeler les règles et déplorer «de graves dysfonctionnements» dans l’Hémicycle, notamment lors des débats sur la réforme des retraites.

Des comportements qui ne passent pas. Ce vendredi, Yaël Braun-Pivet a, par l’intermédiaire d’une lettre, rappelé à l’ordre les députés de l’Assemblée nationale qu’elle préside.

«Les premiers mois de la XVIe législature ont, à l'évidence, été marqués par de graves dysfonctionnements individuels ou collectifs dans le fonctionnement de nos instances de travail et par une inquiétante dégradation de la sérénité et de la qualité de nos échanges», a-t-elle rédigé, déplorant même «un spectacle souvent lamentable» dans l’Hémicycle.

Les Insoumis pointés du doigt

La présidente de l'Assemblée a rappelé ensuite une série de règles, comme l'interdiction d'utiliser des «pancartes» dans l'Hémicycle, alors que plusieurs dizaines de députés, majoritairement insoumis, viennent d'être rappelés à l'ordre pour avoir brandi des pancartes «64 ans, c'est non» en chantant la Marseillaise le jour du déclenchement du 49.3 sur les retraites.

Certains élus de LFI ont d’ailleurs réagi sur les réseaux sociaux, ne semblant pas éprouver de remords. «C’est un honneur que d’avoir chanté notre hymne révolutionnaire dans l’Assemblée. Cela fera une belle décoration», a tweeté Manuel Bompard.

«Nous ne sommes pas des gamins»

La titulaire du perchoir a ainsi confié une mission à la vice-présidente Naïma Moutchou afin de «faire le point» sur «les autorisations de tournage et les règles de prise d'images et de son» à l'Assemblée, mais aussi «sur l'utilisation faite par les députés de divers outils de communication».

Parmi les interrogations, la manière de préserver l'usage du huis clos des commissions mixtes paritaires, ces instances où des députés et sénateurs se réunissent pour tenter de trouver un compromis sur une proposition ou un projet de loi. Lors de la CMP sur les retraites, des élus de la coalition de gauche Nupes avaient revendiqué faire la publicité des débats sur les réseaux sociaux, pour plus de transparence, provoquant l'ire des autres camps.

Un rappel à l’ordre qui a été vivement contesté par la député écologiste Sandrine Rousseau. «nous ne sommes pas des gamins à punir mais des députés qui nous opposons à votre réforme des retraites. Aucun rappel à l’ordre ne nous fera taire ou peur», a-t-elle déclaré sur ses réseaux sociaux.

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