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Paris : l'AP-HP devant la justice après la mort d'une femme laissée sur un brancard à l'hôpital Lariboisière

Micheline a passé plus de 12h sur un brancard, à l'hôpital Lariboisière, avant d'être retrouvée morte. Micheline a passé plus de douze heures sur un brancard, à l'hôpital Lariboisière, avant d'être retrouvée morte. [© LUCAS BARIOULET / AFP]

Il y a aura bien un procès, quatre ans après le décès d'une femme de 55 ans sur un brancard des urgences de l'hôpital Lariboisière, à Paris (10e). A la demande du parquet, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) devra répondre d'homicide involontaire, a-t-on appris ce mercredi 4 janvier.

Le parquet de Paris a demandé le 22 décembre dernier qu'un procès se tienne contre l'AP-HP pour homicide involontaire, a-t-on appris ce mercredi plus de 4 ans après la mort de Micheline Myrtil, âgée de 55 ans, retrouvée morte le 18 décembre 2018 alors qu'elle avait été admise aux urgences de l'hôpital Lariboisière, à Paris (10e), douze heures plus tôt.

Un décès à expliquer

Que s'est-il passé ? Un premier rapport d'autopsie avait établi que la quinquagénaire était morte «d'une défaillance respiratoire aiguë secondaire à un œdème pulmonaire». Au terme d'une enquête interne, l'AP-HP et l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France avaient reconnu une «série de dysfonctionnements», dans un contexte de sous-effectif chronique.

De son côté, la famille de Micheline Myrtil avait dénoncé une prise en charge défaillante. «On meurt dans les hôpitaux en France. Nous nous satisfaisons» de ces «réquisitions de renvoi de l'AP-HP devant le tribunal correctionnel en raison des graves dysfonctionnements touchant le service des urgences de cet hôpital», a réagi auprès de l'AFP l'avocat de la famille Maître Eddy Arneton.

Mais si la famille de Micheline Myrtil «est rassurée de cette avancée» et «attend fermement que justice soit faite» selon les dires de leur avocat, ce dernier s'interroge toujours sur la responsabilité pénale des cadres dirigeants de l'AP-HP, qui devrait selon lui «être également engagée».

Bien avant la crise sanitaire, mais alors que la crise touchait déjà le milieu hospitalier, le décès de de cette femme originaire de Martinique avait alimenté le débat sur le manque criant de soignant et sur les difficultés rencontrées par les médecins des urgences pour faire face à l'affluence.

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