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Variole du singe : l'AP-HP manque de vaccins, les hôpitaux dépassés par la demande ?

Photo d'illustration prise lors de l'épidémie de Covid-19 en France. Photo d'illustration prise lors de l'épidémie de Covid-19 en France.[© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Après que l'Agence régionale de Santé (ARS) Ile-de-France a annoncé le 5 juillet dernier que plusieurs centres de vaccination contre la variole du singe allaient ouvrir dans la région, la demande de rendez-vous explose. Mais les doses, elles, ne sont pas disponibles.

Les listes d'attente s'allongent pour obtenir un rendez-vous pour se vacciner contre la variole du singe à Paris, et dans la région. La cause ? Le manque de vaccins distribués dans les centres de vaccination qui ont déjà ouvert dans certains hôpitaux parisiens, à l'instar de l'hôpital Bichat, de la Pitié-Salpêtrière ou encore Saint-Antoine.

«Seulement 40 doses de vaccin à saint-louis»

Une situation que dénoncent les élus parisiens, ainsi que les associations comme Act Up Paris, issue de la communauté homosexuelle. «Cette semaine, seulement 40 doses de vaccin antivariolique à [l'hôpital] Saint-Louis», déplore l'organisation, dévouée à la lutte contre le VIH-Sida. Elle affirme qu'il n'y a «ni kits, ni vaccins, ni personnels».

Des inquiétudes partagées par Nicolas Jeanneté, élu centriste dans le 15e arrondissement, qui peste contre «des centres de vaccination uniquement accessibles sur rendez-vous» et «injoignables», contre «des vaccins en quantité insuffisante» et contre une «campagne d’information» qu'il juge «trop timide».

«Sur le Monkeypox, il y a les annonces, et puis il y a les actes», dénonce à son tour David Belliard, adjoint écologiste à la mairie de Paris. «Les actes sont simples : le nombre de vaccins disponibles est ridicule, et les délais d'attente énormes ! Si on veut combattre en vrai la variole du singe, il faut des vaccins, maintenant !», martèle-t-il.

La vaccination élargie aux plus exposés

Et ce, alors que le gouvernement vient justement d'annoncer vouloir élargir la vaccination aux groupes les plus exposés, selon la recommandation de la Haute autorité de santé (HAS). C'est-à-dire aux personnes homosexuelles, aux personnes trans ayant plusieurs partenaires, ainsi qu'aux personnes en situation de prostitution.

Les nouvelles catégories éligibles à une vaccination préventive «pourront commencer à prendre des rendez-vous dès la semaine prochaine s'ils le souhaitent», avait d'ailleurs fait savoir Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, ce vendredi 8 juillet.

«Dès la semaine prochaine, une dizaine de sites en Ile-de-France» proposeront une vaccination au public élargi, avait ajouté Cécile Somaribba, la directrice de la veille et de la sécurité sanitaire à l'Agence régionale de santé d’Ile-de-France. Mais encore faut-il avoir assez de doses pour répondre à la demande.

A noter qu'au jeudi 7 juillet, Santé Publique France faisait état de «721 cas confirmés» de personnes contaminées par la Variole du singe en France, dont 473 rien qu'en Ile-de-France.

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