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Paris : Marlène Schiappa avance ses pions pour les municipales de 2026

Marlène Schiappa évoque la possibilité de «mettre sous tutelle» la Ville de Paris. Marlène Schiappa évoque la possibilité de «mettre sous tutelle» la Ville de Paris. [© Ludovic MARIN / AFP]

Déjà engagée lors de la campagne des élections municipales à Paris en 2020, puis régionales en Ile-de-France en 2021, Marlène Schiappa avance à nouveau ses pions pour 2026. Ce lundi 14 novembre, la secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire ne cache plus son ambition de ravir la Mairie de Paris à Anne Hidalgo.

«Je serai partie prenante de la prochaine campagne [pour les élections municipales] de 2026 pour mettre du ciment entre tous les acteurs du changement», a assuré Marlène Schiappa dans un entretien donné au Figaro ce lundi, assurant ne pas se résoudre «à ce que les familles et l'esprit d’entreprise fuient Paris». «Sans cela que nous restera-t-il à la fin du mandat d'Anne Hidalgo ? Un Disneyland désaffecté, la magie en moins ?», s'interroge-t-elle.

«de vraies question de gestion se posent»

Estimant que la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo avait trahi ses promesses – en se présentant à l'élection présidentielle de 2022 et en décidant d'augmenter la taxe foncière pour les propriétaires – la secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire évoque une «confiance rompue» entre la municipalité et les Parisiens.

«J'aime cette ville et je ne veux pas la dénigrer. Pourtant, force est de constater qu'Anne Hidalgo chasse méthodiquement les classes moyennes de Paris», témoigne Marlène Schiappa, qui considère que «pour y vivre, il faut être soit très aisé pour absorber le coût de la vie et les augmentations de taxes, soit à l'autre extrémité de l'échelle, dans une cité HLM».

Elle évoque également la possibilité de «mettre sous tutelle» la Ville de Paris, alors que, selon elle, «le budget de Paris n'est pas sérieux et que la dette a augmenté de 75 % depuis qu'Anne Hidalgo est maire». Et de lancer : «aujourd'hui, de vraies questions de gestion se posent», et ce, alors que d'après ses dires, «pas la moindre réforme structurelle pour équilibrer le budget de la ville n'a été engagée depuis qu'Anne Hidalgo est maire».

la fin de l'élection au suffrage indirect à Paris ?

Enfin, la secrétaire d'Etat confirme une rumeur qui court depuis plusieurs semaines : le gouvernement serait actuellement en train de réfléchir à la mise en place de l'élection du maire au suffrage direct à Paris. C'est l'«une des pistes travaillées par Gérald Darmanin», annonce en effet Marlène Schiappa ce lundi, affirmant que «les Parisiens ont le droit de pouvoir choisir leur maire».

Plus encore, «permettre aux Parisiens de choisir directement leur maire lors des prochaines élections» serait, selon ses dires, «la meilleure façon d'agir» de la part du gouvernement. Et de conclure : «aujourd'hui, avec le suffrage indirect, on se retrouve avec une situation paradoxale. Anne Hidalgo est l'une des personnalités qui ont le plus d'opinions négatives et elle se permet d'imposer des changements qui font l'unanimité contre eux».

Des attaques qui ne sont pas passées inaperçues dans le camp de la principale intéressée, la maire de Paris Anne Hidalgo, qui préfère se moquer des ministres qu'elle juge trop ambitieux. «Ils ont le sens des priorités au gouvernement», raille le sénateur socialiste Rémi Féraud, qui s'interroge : «qu'ont-ils retenu de leur échec de 2020, hormis une rancoeur contre le mode de scrutin par arrondissement ?».

«Après Clément Beaune, Olivia Grégoire, Agnès Pannier-Runacher... maintenant Marlène Schiappa. Tous ces ministres qui pensent, en pleine crise, à autre chose qu'à leurs missions ministérielles et veulent être candidats en 2026, à Paris. Cela explique bien des choses», relève elle aussi Olivia Polski, adjointe à la mairie de Paris chargée du commerce, et proche d'Anne Hidalgo.

Cette dernière a d'ailleurs taclé Marlène Schiappa et, par la même, tout le gouvernement, dans un tweet acerbe. «C'est pas comme si l'extrême droite n'était pas la principale menace pour la République...», a-t-elle écrit, sous-entendant que les ministres s'occupent davantage des affaires de la Mairie de Paris que des leurs, alors que, selon elle, la menace de l'extrême droite plane sur la France.

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