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Hébergement d'urgence : le gouvernement renonce à supprimer des places en 2023

Il y aura finalement entre 197.000 et 198.000 places ouvertes en 2023, promet le ministre délégué à la Ville et au Logement Olivier Klein. [Ludovic MARIN / AFP]

Alors que l'exécutif voulait initialement faire baisser de 5.000, le nombre de places d'hébergement d'urgence, il a finalement fait marche arrière en maintenant les capacités, comme l'a confirmé ce vendredi le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, Olivier Klein.

Le gouvernement renonce à supprimer des places en hébergement d'urgence pour les personnes sans domicile en 2023, comme il le prévoyait jusqu'ici, a annoncé vendredi à le ministre délégué à la Ville et au Logement Olivier Klein.

«Après un gros travail entre le gouvernement et la majorité gouvernementale, on a décidé de réinscrire 40 millions d'euros sur le budget 2023 sur l'hébergement d'urgence. Cela correspond à une stabilisation du nombre de places pour l'année 2023. Donc la baisse qui était annoncée est supprimée», a déclaré le ministre.

Une annonce qui vient désarmocer la polémique

Cette annonce intervient alors que jeudi, dix maires socialistes et écologistes de grandes villes avaient dénoncé la fermeture annoncée de places d'hébergement dans une lettre à la Première ministre Élisabeth Borne, jugeant «intolérables» ces «mises à la rue pures et simples». Cette fermeture avait également fait bondir les associations d'aide aux mal-logés.

Il y aura finalement entre 197.000 et 198.000 places ouvertes en 2023, a promis Olivier Klein. Jusque-là, l'exécutif, qui avait porté à 200.000 le nombre de places en hébergement d'urgence à l'occasion de la pandémie, envisageait dans son projet de budget de ne plus en financer que 193.000 fin 2022 et 186.000 fin 2023.

«Dans la situation actuelle, compte tenu notamment de notre volonté de ne pas laisser un enfant à la rue, ça nous a paru important d'avoir cette prise en compte de la situation et de rester au même niveau», a-t-il déclaré.

Celles-ci seront maintenues toute l'année, contrairement à la «gestion au thermomètre», pratiquée avant 2019, qui consistait à supprimer des places après la trêve hivernale, a-t-il également promis.

«La volonté du gouvernement, c'est de ne surtout pas reprendre une gestion de l'hébergement d'urgence au thermomètre, et cette position ne remet pas en cause non plus la priorité du gouvernement d'aller vers un nouveau plan quinquennal pour le logement d'abord, parce que notre objectif est bien de sortir les personnes de la rue».

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