L'ancien président socialiste a estimé lundi, lors d'une réunion publique en Corrèze, que le programme de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) «se heurterait à la réalité» et serait «incapable d'être exécuté», en cas de victoire aux prochaines élections législatives.
François Hollande continue d’exprimer sa défiance à l’égard de la Nupes. Après avoir critiqué la décision du Parti Socialiste de «se fondre dans un accord déséquilibré sur le plan électoral et pas crédible sur le plan programmatique», l’ancien pensionnaire de l’Élysée persiste.
«Imaginons qu’il y ait une majorité Nupes, ce programme, compte tenu de l’importance des dépenses qu’il prévoit, compte tenu des promesses qu’il fait, se heurterait à la réalité, et serait incapable d’être exécuté» a déclaré François Hollande. En compagnie d'une autre figure du PS l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, l'ancien président a réaffirmé son soutien pour Annick Taysse, la candidate dissidente à gauche dans la circonscription de Tulle.
Dans cette première circonscription de Corrèze où il a été député pendant vingt ans, la nouvelle alliance de gauche a en effet proposé une candidate issue de la France Insoumise, Sandrine Deveaud.
«C’est toujours la gauche de responsabilité qui permet à toute la gauche de gagner»
Si «toutes les mesures de la Nupes peuvent séparément être défendues (…), additionnées et mises bout à bout, elles aboutissent à une impossibilité», a insisté l’ancien président devant une soixantaine de militants.
D’après François Hollande, le pluralisme n’est pas un frein à la victoire. Et pour cause, «pendant toutes ces années où j’ai été élu député, il y a toujours eu plusieurs candidats à gauche» a-t-il rappelé, estimant que «c'est toujours la gauche de responsabilité qui permet à toute la gauche de gagner».
«Si l'on reste dans les formes que nous connaissons, une extrême droite, une gauche radicale et un bloc central, on aura la répétition de ce que nous avions lors des dernières élections présidentielles, et que les Français acceptent de moins en moins : voter contre plutôt que voter pour, sans perspective d’accession au pouvoir», a également prévenu François Hollande.