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PMA : les dons d'ovocytes et de spermatozoïdes ont atteint un niveau record en 2021

Désormais, les femmes seules ou homosexuelles peuvent faire appel à la PMA pour avoir un enfant.[Unsplash/Luma Pimentel]

Pour faire face à la hausse de la demande en matière de PMA (Procréation médicalement assistée), dûe à l'extension de la procédure à toutes les femmes en septembre, l'Agence de la biomédecine s'était mobilisée pour encourager les dons de spermatozoïdes et d'ovocytes. Elle a été entendue, puisqu'ils ont atteint un niveau record en France en 2021.

Ce mardi 1er mars, l'organisme a indiqué dans un communiqué que «près de 600 hommes ont donné leur spermatozoïdes en 2021», soit le «maximum enregistré à ce jour».

En réalité ce nombre est en partie extrapolé car tous les centres de PMA n'ont pas fait remonter leurs chiffres, mais il est une bonne illustration de la tendance générale. Les dons d'ovocytes, au nombre de 900 en 2021, ont d'ailleurs eux aussi atteint un niveau record.

L'Agence de la biomédecine récolte ainsi les fruits de la campagne de sensibilisation menée ces derniers mois. Avec la «PMA pour toutes», à savoir l'extension de cette procédure à toutes les femmes, y compris célibataires et/ou homosexuelles, une hausse des demandes était logiquement attendue.

Le nombre de demandes sous-estimé

D'après les chiffres de l'agence, 6.800 demandes ont ainsi été enregistrées l'année dernière chez des femmes concernées par cette extension de la PMA. Mercredi 23 février, le ministres de la Santé, Olivier Véran, évoquait de son côté plus de 7.000 demandes, prenant sans doute en compte les dossiers déposés depuis le début de l'année 2022.

C’est «plus du double de ce que nous avions anticipé à l’issue de la première année d’application de la loi», reconnaissait alors le ministre. Dans ce contexte, les délais restent élevés pour commencer un parcours de PMA. En moyenne, il faut plus d'un an entre la première demande et le début du processus en lui-même.

Au moment de l'ouverture de la «PMA pour toutes», à la fin du mois de septembre 2021, le gouvernement avait pourtant affiché son intention de réduire les délais d'attente d'un an à six mois. Pour cela, un investissement progressif de 8 millions d'euros a été programmé jusqu'en 2023. Il doit permettre de financer l'équipement et le personnel des centres de PMA.

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