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Une proposition de loi pour interdire l’écriture inclusive dans les services publics

Interdire l’écriture inclusive dans le milieu scolaire et les institutions politiques. Un projet de loi pour interdire cette méthode d'écriture aux «personnes morales en charge d’une mission de service public» va prochainement être déposé à l’Assemblée nationale par un député LaRem.

Le texte est co-signé par 44 autres parlementaires, dont des membres de l’UDI et des LR comme Julien Aubert et Guillaume Peltier. François Jolivet, député de l’Indre, en espère une cinquantaine.

L’écriture inclusive, censée combattre les stéréotypes sexistes en remaniant l’orthographe, produirait l’effet inverse selon l'élu. «L’écriture dite "inclusive" (mais plutôt "exclusive") contribue à brouiller la nature même des messages, a-t il partagé samedi sur Twitter. Il faut y mettre fin dans toutes les entités en charge d’une mission de service public».

«L'écriture inclusive est autant illisible que discriminante, a encore posté l’élu marcheur. Le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes est juste, mais les chemins qu’il emprunte sont parfois déroutants et inutiles. Ils fracturent, et ne réparent rien».

Une barrière de plus pour enfants dyslexiques ? 

Les signataires de la proposition de loi ont rappelé que le 16 octobre 2017, le ministre de l'Éducation nationale s'était prononcé contre l’utilisation de l’écriture inclusive dans les manuels scolaires. Dix jours plus tard, l'Académie française avait alerté sur le «risque d'aboutir à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l'illisibilité». Pour eux, malgré les avis de ces deux institutions, cette méthode de rédaction «continue de progresser dans notre pays. Il faut y mettre fin».

Le parlementaire de l'Indre a également rapporté que des «experts de la dyslexie, dyspraxie et dysphasie sont préoccupés, et alertent sur les difficultés supplémentaires engendrées par cette forme d’écriture». De même, les «malvoyants ou aveugles sont aussi inquiets de sa progression, car les dispositifs de lecture qu’ils utilisent sont inopérants», a-t-il encore tweeté. 

De leur côté, des syndicats, des militants ou encore des enseignants militent pour que l’écriture inclusive devienne une norme. Mais cette volonté ne fait pas l’unanimité et elle n’est pas imposée. Au contraire, en 2017, le Premier ministre Edouard Philippe avait banni son usage dans l’administration.

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