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Régionales : Audrey Pulvar propose la gratuité des transports en Ile-de-France

Elle n'est pas encore officiellement candidate aux Régionales, mais elle a déjà un programme. L'ancienne journaliste Audrey Pulvar, désormais adjointe à la mairie de Paris, propose de rendre gratuit les transports en commun en Ile-de-France, a-t-elle indiqué au JDD ce dimanche 11 octobre.

«Une des mesures phares que nous allons mettre en œuvre est la gratuité totale –  pour tous  – des transports en commun sur l’ensemble du réseau. C’est une question de justice sociale, d’accompagnement des classes populaires dans la transition écologique et de désenclavement des territoires», a ainsi expliqué Audrey Pulvar.

une contribution des entreprises les plus polluantes ?

«C’est aussi de l’investissement pour réduire notre empreinte carbone, améliorer la qualité de vie, désencombrer les routes», a-t-elle ajouté, évoquant un coût pour la collectivité de «2,5 milliards d’euros par an, moins les 250 millions d’euros qui seront économisés sur la billetterie, l’entretien des portiques».

Les titres de transport, a-t-elle souligné, ne représentent aujourd'hui que 27 % du financement des transports dans la région française la plus peuplée. Pour combler ce manque à gagner, Audrey Pulvar réfléchit donc «à un financement par une contribution sur l’e-commerce et sur les entreprises les plus polluantes».

Mais, selon Audery Pulvar, la gratuité des transports en commun mesure permettrait au final de faire «des économies». Réduire l'usage de la voiture diminuerait d'autant «l'accidentologie, l'entretien des routes, les heures perdues dans les embouteillages, le stress, les maladies liées à la pollution de l'air».

réponse piquante de valérie Pécresse

La proposition a été vertement accueillie par la présidente (ex-LR) de la région Valérie Pécresse qui a lancé, paraphrasant Michel Audiard : «les démagogues ça ose tout, c'est à ça qu'on les reconnaît».

«Les transports gratuits, ça n'existe pas, ça coûte 10 milliards 800 millions d'euros par an en Île-de-France» dont «4 milliards apportées par les voyageurs», a-t-elle expliqué.

«Si on fait la gratuité il faudra trouver ces 4 milliards (...) On va aller dire aux piétons, aux cyclistes, aux retraités, vous allez payer 500 euros de taxes chaque année pour financer les transports?» s'est-elle interrogée. 

Quant aux entreprises elles «paient déjà 4 milliards chaque année» via le versement mobilité est «une taxe sur les salaires», a-t-elle averti : «Si vous demandez aux entreprises de payer, les salariés auront une retenue sur salaire».

Un programme «Ile-de-France en commun»

Après la victoire du mouvement «Paris en commun» – mené par Anne Hidalgo – aux municipales parisiennes cette année, voici l'entrée en campagne d'«Ile-de-France en commun», en vue de la tenue des régionales, en mars 2021.

Plus de 200 personnalités de gauche, dont le premier secrétaire du PS Olivier Faure et la maire de Paris Anne Hidalgo, avaient d'ailleurs signé le 29 septembre dernier une tribune actant leur union au sein de cette toute nouvelle structure de campagne «Ile-de-France en commun».

Si aucune tête de liste régionale n'a encore été officiellement présentée, le nom d'Audrey Pulvar revient depuis inlassablement. «L’heure n’est pas à la candidature mais j’y suis prête», a-t-elle d'ailleurs confié au JDD à ce sujet. «J’ai été très claire avec les 230 premiers signataires de l’appel «Ile-de-France en commun» que j’ai lancé. Au bout de cet appel, il y aura, peut-être, ma candidature en tête de liste».

La proposition a été vertement accueillie par la présidente (ex-LR) de la région Valérie Pécresse qui a lancé, paraphrasant Michel Audiard: "les démagogues ça ose tout, c'est à ça qu'on les reconnaît".  "Les transports gratuits, ça n'existe pas, ça coûte 10 milliards 800 millions d'euros par an en Île-de-France" dont "4 milliards apportées par les voyageurs", a-t-elle expliqué.  "Si on fait la gratuité il faudra trouver ces 4 milliards (...) On va aller dire aux piétons, aux cyclistes, aux retraités, vous allez payer 500 euros de taxes chaque année pour financer les transports?" s'est-elle interrogée.  Quant aux entreprises elles "paient déjà 4 milliards chaque année" via le versement mobilité est "une taxe sur les salaires", a-t-elle averti: "Si vous demandez aux entreprises de payer, les salariés auront une retenue sur salaire".

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