La ministre des Transports Elisabeth Borne a été nommée dans la soirée du mardi 16 juillet au ministère de la Transition écologique et solidaire en remplacement de François de Rugy. Une annonce qui a suscité de nombreuses réactions dans le monde politique.
Contrairement à son prédécesseur, qui a dû présenter sa démission après une série de révélations portant notamment sur des dîners fastueux lorsqu'il était président de l'Assemblée nationale, Elisabeth Borne, cumulera les deux portefeuilles et ne sera pas ministre d'Etat.
Une caractéristique qui n'a pas échappé à Julien Bayou, porte-parole d'Europe Écologie-Les Verts, qui s'exprimant sur le réseau social Twitter, a par ailleurs regretté cette nomination, en pointant la réforme de la SNCF qu'elle a engagée.
«Elle n'est pas ministre d'Etat. Une ministre des Transports qui a accompagné le déclin des petites lignes et la réduction du fret ferroviaire (et pas uniquement Perpignan-Rungis). Encore le décalage entre les discours et les actes», a-t-il ainsi écrit.
#Borne nommée ministre de l'écologie. Elle n'est pas ministre d'Etat. Une ministre des transports qui a accompagné le déclin des petites lignes et la réduction du fret ferroviaire (et pas uniquement rungis Perpignan). Encore le décalage entre les discours et les actes. https://t.co/u6N6GDrGuM
— Julien Bayou (@julienbayou) July 16, 2019
«Nommer à l'Ecologie celle qui s'apprête à remettre 25.000 camions sur les routes en fermant la ligne Perpignan-Rungis, c'est fort !», fustige aussi le PCF sur Twitter.
Nommer à l'Ecologie celle qui s'apprête à remettre 25 000 camions sur les routes en fermant la ligne Perpignan-Rungis, c'est fort! @Elisabeth_Bornehttps://t.co/muEaKnCpEW
— PCF (@PCF) July 16, 2019
«La nomination d’Elisabeth Borne, faiseuse d’autoroutes et défaiseuse de rails, confirme que l'inconséquence écologique résistera à la démission de François de Rugy», a de son côté estimé le député LFI Adrien Quatennens sur Twitter.
La nomination d’Elisabeth Borne, faiseuse d’autoroutes et défaiseuse de rails, confirme que l’inconséquence écologique résistera à la démission de François De Rugy. L’événement de ce jour n’est pas cette passation de pouvoir mais le fait que sera voté ce soir le climaticide #CETA
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) July 17, 2019
Sans surprise, à l'extrême-droite, les commentaires n'ont pas été plus tendres. Preuve en est avec Julien Odoul, membre du bureau national du RN, qui en retire «deux enseignements : le banc de touche de l'équipe Macron est terriblement pauvre. L'écologie est rétrogradée en 2e division en perdant son ministère d'État quelques semaines après le verdissement de l'acte II du quinquennat», a-t-il dit.
Deux enseignements : le banc de touche de l’équipe #Macron est terriblement pauvre. L’écologie est rétrogradée en 2e division en perdant son ministère d’Etat quelques semaines après le verdissement de l’acte 2 du quinquennat. #DeRugyDemission https://t.co/RgUs4tUXsE
— Julien Odoul (@JulienOdoul) July 16, 2019
La majorité, elle, salue bien sûr au contraire cette nomination, à l'image de Gilles Le Gendre, chef de file des députés LREM.«Au nom des députés LREM, je salue la nomination de Élisabeth Borne comme ministre de l'Écologie. Notre groupe apprécie de travailler avec la ministre qui a déjà porté deux lois essentielles du quinquennat : la réforme de la SNCF et la loi sur les nouvelles mobilités», s'est-il ainsi exclamé.
Au nom des députés @LaREM_AN, je salue la nomination de @Elisabeth_Borne comme ministre de l'Ecologie. Notre Groupe apprécie de travailler avec la ministre qui a déjà porté deux lois essentielles du quinquennat : la réforme de @SNCF et la loi sur les nouvelles #mobilités. pic.twitter.com/QLM9Z7FrZN
— Gilles Le Gendre (@GillesLeGendre) July 16, 2019
Agée de 58 ans, ingénieure de formation, sortie de Polytechnique en 1981, Elisabeth Borne est une haute fonctionnaire marquée à gauche. Elle a notamment été directrice de cabinet de Ségolène Royal.
Sous le quinquennat d'Emmanuel Macron, elle est déjà la troisième à prendre en charge l'environnement après les mandats écourtés de Nicolas Hulot puis François de Rugy.
La passation de pouvoir aura lieu ce mercredi 17 juillet à 14 heures.