En direct
A suivre

Paris 2024 : l'Académie française regrette le choix d'un slogan en anglais

Le slogan officiel de la campagne parisienne a été dévoilé le 3 février, à l'occasion du début de la campagne internationale Le slogan officiel de la campagne parisienne a été dévoilé le 3 février, à l'occasion du début de la campagne internationale. [© Patrick KOVARIK / AFP]

L'Académie française a regretté le choix de la ville de Paris d'utiliser un slogan anglais pour sa candidature aux Jeux olympiques de 2024. Des associations de défense de la langue française ont annoncé porter plainte ce vendredi.

Dans un communiqué publié jeudi, l'institution dénonçait en effet le slogan «Made for sharing», «déjà utilisé pour les bonbons et les pizzas à découper» et faisait part de sa «réprobation devant la décision d'accorder la priorité à la langue anglaise pour porter la candidature parisienne». 

Celle-ci invoquait également l'article 23 de la Charte olympique qui prévoit que «les langues officielles du Comité international olympique soient le français et l'anglais». «Dans cet ordre», a précisé l'Académie.

Plusieurs associations de défense de la langue française sont également montées au créneau ce vendredi. Celles-ci estiment que le slogan enfreint une loi de 1994 relative à l'emploi de la langue française, ainsi que la charte olympique.

A lire aussi : JO 2024 : Paris a dévoilé son slogan  «Made for sharing»

Déjà mercredi, une mise en demeure avait été adressée au groupement d'intérêt économique Paris 2024 et un référé en suspension sera déposé lundi au tribunal administratif de Paris, une fois reçu l'accusé de réception de la mise en demeure, selon l'avocat des associations en question.

Une seconde version du slogan, en français - «Venez partager» - avait pourtant été prévue par le comité d'organisation. Reste à savoir s'ils vont conserver la version anglaise pour leur campagne internationale, qui a débuté il y a deux semaines. La décision finale sera annoncée le 13 septembre prochain.

Trois villes candidates sont encore en lice, dont les deux favorites Paris et Los Angeles (Etats-Unis). La troisième, Budapest - la capitale de la Hongrie - a évoqué pour sa part, ce vendredi, un possible retrait de sa candidature.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités