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Alstom : Manuel Valls promet de «sauver» le site de Belfort

Des employés d'Alstom manifestent contre la fermeture de leur usine de Belfort, devant le siège du groupe à Saint-Ouen, le 27 septembre 2016 [Sebastien Bozon                      / AFP/Archives] Des employés d'Alstom manifestent contre la fermeture de leur usine de Belfort, devant le siège du groupe à Saint-Ouen, le 27 septembre 2016 [Sebastien Bozon / AFP/Archives]

La recherche d'une solution pour l'usine Alstom de Belfort doit se poursuivre mardi lors d'une réunion sur place entre syndicats, direction et gouvernement, le Premier ministre Manuel Valls assurant qu'elle permettrait de «sauver» le site.

«Mardi, nous sauverons le site d'Alstom à Belfort», a déclaré dimanche Manuel Valls, promettant «un certain nombre de pistes concrètes» pour maintenir l'activité ferroviaire du site, près d'un mois après l'annonce du transfert en Alsace de la production de locomotives. Le Premier ministre, invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, a évoqué «le rôle de la commande publique», les investissements d'Alstom, les projets du «TGV du futur», et du «bus du futur».

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«Nous restons prudents», a réagi auprès de l'AFP Olivier Kohler, délégué CFDT, qui se dit «très sceptique» quant à «ces bus du futur» : «Alstom peut s'engager dans autre chose que les motrices ferroviaires, mais cela demande aussi un engagement de la part de la direction». Vendredi, le secrétaire d'État à l'Industrie Christophe Sirugue, qui doit participer à cette «réunion de travail» aux côtés d'élus locaux, du patron d'Alstom Henri Poupart-Lafarge et des syndicats, s'était montré plus mesuré que Manuel Valls. «Je ne vais pas aller à Belfort en disant 'Voilà une solution'», avait-il prévenu. Christophe Sirurgue avait toutefois indiqué qu'«il y aura(it) forcément des éléments de réponse» à la situation du site franc-comtois, dont 400 des 480 emplois sont menacés.

Christophe Sirugue, secrétaire d'Etat à l'Industrie, le 28 septembre 2016 à l'Assemblée nationale [CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP/Archives]
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Christophe Sirugue, secrétaire d'Etat à l'Industrie, le 28 septembre 2016 à l'Assemblée nationale

La direction d'Alstom avait annoncé le 7 septembre son intention de transférer d'ici 2018 la production de locomotives de Belfort, site historique du groupe qui a vu naître le premier TGV, à Reichshoffen (Bas-Rhin). Dans ce scénario, seules les activités de maintenance seraient maintenues à Belfort. Cette annonce a suscité un branle-bas de combat politique au niveau national et une forte mobilisation locale, dans cette ville de 50.000 habitants où Alstom est installé depuis 1879. Alors que le dossier d'Alstom Belfort menace de devenir, à l'instar d'ArcelorMittal à Florange, un emblème de l'impuissance de l'Etat face à la désindustrialisation, François Hollande a fixé comme «objectif» le maintien de la production de locomotives à Belfort et demandé au gouvernement de se «mobiliser pour qu'il y ait plus de commandes».

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