Le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue, a déclaré mercredi à l'Assemblée nationale que le gouvernement apporterait "dans les tout prochains jours" une "réponse concrète" sur l'avenir du site d'Alstom à Belfort, où le constructeur ferroviaire veut cesser de produire des trains en 2018.
"Nous sommes absolument déterminés à maintenir une activité ferroviaire sur le site de Belfort", a déclaré Christophe Sirugue, interrogé par Damien Meslot, député-maire (LR) de la ville franc-comtoise, lors des questions au gouvernement.
Double enjeu
Le secrétaire d'État a expliqué que le gouvernement cherchait des solutions pour "combler le creux de charge" de l'usine d'assemblage de locomotives entre 2018 et 2020 et "maintenir la charge de production" au-delà, grâce notamment au "TGV du futur". Le constructeur ferroviaire a en effet été désigné par la SNCF pour concevoir une nouvelle génération de TGV d'ici à fin 2017, dans la perspective d'une mise en service en 2022, mais sans garantie de commandes a priori.
Christophe Sirugue a également indiqué que le "deuxième enjeu" du gouvernement était de "diversifier l'activité" de l'usine de Belfort pour la "pérenniser". Alstom a toutefois émis des réserves sur cette solution, redoutant que le sauvetage de cette usine emblématique ne pénalise l'un de ses onze autres sites français.
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La pénurie de commandes dans l'Hexagone avait justifié l'annonce par le constructeur ferroviaire, le 7 septembre, de l'arrêt d'ici à 2018 de la production de locomotives à Belfort, pour transférer cette activité à Reichshoffen (Bas-Rhin). Ce projet, qui concerne quelque 400 salariés, a déclenché une polémique nationale et provoqué un bras de fer avec le gouvernement.