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Hommage aux policiers tués : un policier refuse de serrer la main de François Hollande

La scène aurait pu passer inaperçue mais elle reflète le malaise qui existe au sein de la police.[DOMINIQUE FAGET / POOL / AFP]

Vendredi, le président de la République a rendu hommage à Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, le couple de policiers assassinés lundi soir à leur domicile de Magnanville (Yvelines) par un homme se revendiquant de Daesh. Mais à la fin de la cérémonie, un policier a refusé de serrer la main du président.

La scène aurait pu passer inaperçue mais elle reflète le malaise qui existe au sein de la police. Dans la cour d'honneur de la préfecture de Versailles, au premier rang, le policier, appuyé sur deux béquilles, regarde droit devant lui quand François Hollande arrive à son niveau. Il refuse la main tendue par le président et réitère avec le Premier ministre, qui tente d'engager la conversation avec lui. Interrogé sur son geste par une journaliste de France 2, l'homme s'est justifié en disant que "la police manque de moyens".

La situation est tendue chez les forces de l'ordre, mobilisées notamment pour l'état d'urgence dans la lutte contre le terrorisme, dans l'encadrement des manifestations contre la loi travail et l'Euro 2016. Les syndicats de police demandent régulièrment une augmentation de leurs moyens. Mi-mai, ils manifestaient pour dénoncer la "haine anti-flics".

François Hollande assure son soutien aux policiers

Ils ont déjà obtenu du ministère de l'Intérieur de pouvoir être armés en dehors de leur service, sur la base du volontariat. Le drame de Magnanville semble avoir réveillé leur peur. "Nos collègues pensaient qu’ils étaient à l’abri chez eux, s’était alarmé Yves Lefebvre, du syndicat Unité SGP Police FO. Au-delà du policier en uniforme, c’est aujourd’hui à sa ­famille que ces lâches s’en prennent."

Au cours de l'hommage, François Hollande a insisté sur son soutien aux policiers. "Les violences qui sont commises contre les représentants de l'ordre public ne seront jamais impunies, la justice passera avec la plus grande sévérité, et tous ceux qui défient l'autorité légitime de l'Etat doivent savoir qu'ils devront répondre de leurs actes", a-t-il déclaré.

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