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Loi travail : 58 interpellations à Paris

Fait rare, la police a utilisé un canon à eau pour disperser la foule près du carrefour Duroc, non loin des Invalides.[DOMINIQUE FAGET / AFP]

Affrontements entre casseurs et policiers, vitrines saccagées, au moins 29 policiers et 11 manifestants blessés, 58 interpellations : la mobilisation contre la loi travail, mardi à Paris, a été une nouvelle fois éclipsée par les violences. Les heurts entre plusieurs centaines de personnes encagoulées et les forces de police ont commencé après le début du cortège qui a rassemblé un million de personnes, selon les organisateurs, près de 80.000 selon la préfecture de police. Sur l'ensemble du pays, 1,3 million de personnes ont battu le pavé, selon les syndicats, "au moins 125.000", selon les autorités.

Les heurts entre plusieurs centaines de personnes cagoulées et les forces de police ont commencé rapidement après le début du cortège parti de la place d'Italie et qui a rassemblé un million de personnes, selon les organisateurs, près de 80.000 selon la préfecture de police. Selon un bilan provisoire de la préfecture de police (PP) de Paris, 29 policiers et 11 manifestants ont été blessés. Par ailleurs, 58 personnes ont été interpellées, a annoncé la PP.

Utilisation d'un canon à eau

Fait rare, la police a utilisé un canon à eau pour disperser la foule près du carrefour Duroc, non loin des Invalides. Quinze policiers ont été blessés à cette occasion. "On n'a jamais vu l'utilisation du canon à eau, c'est fou", s'étonnait un retraité.

Sur les murs du boulevard des Invalides, des manifestants ont tagué "rêve générale", "gloire au peuple" ," la révolte gronde" ou "bande de collabos". Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et chargé les manifestants qui leur lançaient des projectiles, des pierres arrachées des murs des immeubles ou des bâtons de bois, aux cris de "Paris, debout, soulève-toi !", "CRS SS" ou encore "tout le monde déteste la police".

Dégradations à l'hôpital Necker

Vitrines de banques, de restaurants ou un centre d'imagerie médicale: les casseurs s'en sont pris à de nombreux commerces, parfois sous les huées des manifestants. Près de la station Duroc, des baies vitrées du ministère des Outre-Mer et de l'Hôpital Necker ont été brisées. L'Assistance publique - Hôpitaux de Paris a annoncé son intention de porter plainte. 

A lire aussi : Qui sont les casseurs ? 

Les syndicats contestataires, qui refusaient de voir cette journée comme "un baroud d'honneur", ont annoncé au total 1,3 million de participants aux différents cortèges. "Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, cette société-là on n'en veut pas", scandaient les manifestants à Lyon, où la préfecture a dénombré 3.800 participants, la CGT 10.000. Ils étaient 1.900 à Rennes selon la préfecture, 5.000 selon les syndicats, entre 6.000 et 30.000 à Toulouse, 5.000 à Marseille selon la police, tandis que les manifestants annonçaient pas moins de 140.000 participants.

Cette mobilisation à l'appel de l'intersyndicale (CGT, FSU, FO, Solidaires, Unef, UNL, Fidl) pour le retrait d'un texte jugé trop favorable aux entreprises et facteur de "régression sociale" pour les salariés, arrive en point d'orgue d'une série de grèves dans des secteurs clés comme les raffineries ou à la SNCF, qui s'étiolent. 

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