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Berger : «La loi correspond à nos ambitions»

«La responsabilité des organisations syndicales, c’est de mobiliser et d’obtenir des résultats». [© Info-Com CFDT]

Alors qu’une partie des opposants à la loi travail seront mardi dans la rue, Laurent Berger s’impatiente. Le secrétaire général de la CFDT, un temps réfractaire au projet de réforme, s’est finalement rallié au texte, après modification de son contenu. 

Pourquoi cette mobilisation peine-t-elle à s’arrêter ?

Ceux qui réclament de la discussion aujourd’hui n’étaient pas forcément là au moment où il fallait discuter. La responsabilité des organisations syndicales, c’est de mobiliser et d’obtenir des résultats. A la fin, ce qui est important, c’est de mesurer quels résultats ont été obtenus dans cette loi pour les travailleurs. Ce n’est pas tant les démonstrations des uns et des autres.

Que faire pour mettre fin à ce conflit social ?

Ce qui m’intéresse, c’est quel est le contenu de cette loi et est-ce qu’elle va permettre de créer des droits attachés à la personne ? Il faut aussi développer la négociation d’entreprise, tout en l’encadrant par un Code du travail, en donnant du pouvoir aux branches. Je vais donc continuer à défendre l’intérêt des travailleurs dans le débat parlementaire.

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Le projet de loi est-il conforme à vos attentes ?

La première version était inacceptable, la CFDT l’a donc combattue. Aujourd’hui, on a une version qui correspond aux ambitions que nous portons pour le monde du travail. C’est-à-dire de la sécurité, avec un Code du travail de bon niveau, et de l’espace pour la négociation d’entreprise sur certains sujets, au plus près des salariés.

Que pensez-vous des modifications que souhaite apporter le Sénat ?

Il apporte une vision libérale des relations de travail. Au-delà de remettre en cause les 35 heures, il veut donner davantage de place à la décision unilatérale de l’employeur. Cela n’est pas acceptable.

Ne craignez-vous pas que les syndicalistes soient stigmatisés ?

J’ai peur que l’on paye très cher l’image qui est donnée du syndicalisme aujourd’hui, certains vont s’en servir pour expliquer qu’il n’y a rien de possible avec les syndicats. C’est faux : c’est parce qu’il y a du dialogue social dans les entreprises qu’il y a de la performance économique. Cette radicalité qui monte dans le pays n’est pas à l’image de ce qui se passe dans tout un tas d’entreprises. Ce n’est pas celui qui parle le plus fort qui agit souvent le mieux pour les salariés. 

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