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Vendée : le père de la fillette avait alerté les services sociaux

Les coups sont reconnus par la mère et son compagnon qui les justifient par la turbulence et les désobéissances multiples de la fillette.[[Valérie Hache / AFP]]

La père de la fillette décédée en Vendée, dont la mère a été mise en examen pour meurtre et actes de torture, avait alerté en 2010 les services sociaux du Val-de-Marne, où il vivait, a-t-on appris jeudi auprès du conseil général.

 

"Le papa nous avait alerté dans le cadre d'une séparation de couple", a indiqué à l'AFP Michèle Créoff, directrice générale adjointe du conseil général du Val-de-Marne, chargée de la famille et l'enfance.

La situation de la fillette, alors accueillie dans une crèche de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), avait "été évaluée" par les services de protection maternelle et infantile, a-t-elle expliqué.

"Rien ne pouvait laisser supposer une maltraitance", a-t-elle assuré. Selon elle, les services sociaux ont observé l'évolution de l'enfant à la crèche, puis mené des entretiens avec la mère et d'autres membres de la famille.

 

Un conflit intense entre les parents

"Il y a 4 ans, l'enfant se développait bien" et la mère "avait de bons réflexes", a-t-elle dit. "Nous n'avions aucune inquiétude, ni sur le plan physique, ni sur le plan psychique", a répété Mme Créoff.

"Il y avait un conflit de couple assez intense" entre les parents, a-t-elle cependant ajouté. "Ils se disputaient la garde de l'enfant" et "le juge des affaires familiales avait été saisi."

La mère de la fillette, décédée à l'âge de 4 ans, a été mise en examen jeudi pour meurtre et actes de tortures ou barbarie sur mineur de 15 ans et placée en détention provisoire par le parquet de La Roche-sur-Yon.

Son compagnon a été mis en examen pour actes de torture ou de barbarie sur mineur de 15 ans et placé lui aussi en détention provisoire. Il est placé sous le statut de témoin assisté pour le meurtre.

La fillette, décédée dimanche à Saint-Georges-de-Pointindoux, près de La Roche-sur-Yon, présentait des brûlures au deuxième degré sur 30% à 35% de son corps, a précisé le parquet dans un communiqué.

"Les coups sont reconnus par la mère et son compagnon qui les justifient par la turbulence et les désobéissances multiples de la fillette", selon le communiqué.

Le père de la fillette, demeurant en Charente-Maritime a indiqué au parquet avoir été quitté par la mère lorsque l'enfant avait 18 mois et avoir eu du mal, depuis, à voir régulièrement sa fille.

 

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