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Hollande célèbre les 70 ans de la Libération, en pleine crise gouvernementale

François Hollande lors de la célébration du 70e anniversaire de la Libération, le 25 août 2014 dans la soirée à Paris [Joël Saget / AFP] François Hollande lors de la célébration du 70e anniversaire de la Libération, le 25 août 2014 dans la soirée à Paris [Joël Saget / AFP]

Le président de la République François Hollande a célébré lundi le 70e anniversaire de la Libération, sur l'île de Sein (Finistère) à la mi-journée, et à Paris dans la soirée, dans un contexte de crise gouvernementale sans précédent.

Le président, qui a chargé lundi matin son Premier ministre Manuel Valls de former un nouveau gouvernement, après la fronde de son ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, a invoqué lundi soir à l'Hôtel de Ville les mânes du Conseil national de la résistance (CNR), et appelé chacun à "l'effort" et à "l'abnégation".

"Les résistants voulaient une société juste (...) où les ambitions de l'entreprise, légitimes, doivent être équilibrées par les garanties sociales. Aujourd'hui encore, toute notre action doit être consacré à cet objectif, concentré sur ce but: restaurer la compétitivité de la France pour assurer son indépendance et lutter contre les inégalités pour préserver la cohésion sociale", a-t-il affirmé sous une pluie fine.

Anne Hidalgo et François Hollande lors de la célébration du 70e anniversaire de la Libération, le 25 août 2014 dans la soirée à Paris [Joël Saget / AFP]
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Anne Hidalgo et François Hollande lors de la célébration du 70e anniversaire de la Libération, le 25 août 2014 dans la soirée à Paris

"Dans les moments difficiles, il y a toujours la volonté qui triomphe, l'unité qui permet d'avancer et la solidarité qui fait que nous sommes la France", a assuré le président, que menace le spectre d'un éclatement de sa majorité.

A l'issue de ces cérémonies, François Hollande et Manuel Valls se sont retrouvés une nouvelle fois à l'Elysée pour peaufiner la composition du nouveau gouvernement, a indiqué l'Elysée, précisant qu'ils devaient déjeuner comme prévu mardi pour la parachever. La liste du gouvernement ne devrait donc être rendue publique qu'à l'issue.

La maire de Paris Anne Hidalgo (PS) avait elle aussi rappelé dans son discours l'"héritage" du CNR et de son programme, héritage "d'une grande modernité mais aussi d'une immense fragilité".

Aparté entre Bertrand Delanoë et François Hollande lors de la célébration du 70e annAparté entre Bertrand Delanoë et François Hollande lors de la célébration du 70e anniversaire de la Libération, le 25 août 2014 dans la soirée à Parisiversaire de la Libération, le 25 août 2014 dans la soirée à Paris [Joël Saget / AFP]
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Aparté entre Bertrand Delanoë et François Hollande lors de la célébration du 70e annAparté entre Bertrand Delanoë et François Hollande lors de la célébration du 70e anniversaire de la Libération, le 25 août 2014 dans la soirée à Parisiversaire de la Libération, le 25 août 2014 dans la soirée à Paris

Dans l'assistance nombreuse se trouvaient l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë, dont le nom est à nouveau cité parmi les possibles entrants du gouvernement, ainsi que plusieurs ministres sortants: Jean-Yves le Drian (Défense), Bernard Cazeneuve (Intérieur), Kader Arif (Anciens combattants) et Najat Vallaud-Belkacem (Ville, jeunesse et sports).

Le Premier ministre était en revanche absent, afin de "se consacrer à la constitution de son gouvernement", avait fait savoir Matignon dans l'après-midi.

- Appel au "rassemblement" -

Après les discours du président et de la maire, un spectacle son et lumière a animé la façade de l'Hôtel de Ville, avant que les danseurs ne prennent possession du parvis de l'Hôtel de Ville, pour un "bal populaire". Cette initiative se voulait un rappel des bals spontanés qui fêtèrent l'entrée de la 2e division blindée du général Leclerc dans la capitale et la reddition de l'occupant allemand.

François Hollande sur l'île de Sein, le 25 août 2014 [Fred Tanneau / AFP/Archives]
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François Hollande sur l'île de Sein, le 25 août 2014

Plus tôt dans la journée, le président de la République s'était rendu sur l'île de Sein, pour un hommage aux nombreux combattants qui y répondirent à l'appel du général de Gaulle.

"Petit morceau de terre plantée dans l'océan, l'île de Sein a été durant la Seconde Guerre mondiale une avant-garde, un exemple, une illustration du patriotisme français", a déclaré le président de la République, trempé sous une pluie battante, après une visite du musée de la Résistance et une déambulation sur l'île.

Elevée au rang de Compagnon de la Libération par le général de Gaulle, l'île de Sein a vu une grande partie de sa population masculine en âge de combattre refuser l'Armistice du 22 juin 1940 et rallier l'Angleterre, principalement les 24 et 26 juin. En tout 128 Sénans répondront à l'Appel du général de Gaulle à continuer le combat, dont "22 ne sont pas revenus".

"Le message de l'île de Sein, c'est qu'il n'y a pas de péril, pas de difficulté que nous (ne) puissions surmonter, dès lors que la volonté existe, dès lors que le rassemblement se fait", a souligné M. Hollande, dans ce qui a semblé une allusion à la tempête politique en cours.

Revenu à Paris, il a dévoilé en début de soirée à la préfecture de police une plaque en hommage aux policiers qui "dès 1940 se sont engagés sur la voie du courage et de la Résistance".

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