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Conférence sociale : la CGT boycottera la seconde journée

Le président de la CGT Thierry Lepaon, à Roanne, le 5 novembre 2013 [Jeff Pachoud / AFP/Archives] Le président de la CGT Thierry Lepaon, à Roanne, le 5 novembre 2013 [Jeff Pachoud / AFP/Archives]

La décision inédite de la CGT de boycotter la seconde journée de la conférence sociale mardi, où doit s'exprimer Manuel Valls, a porté un coup, avant même son ouverture lundi après-midi, à ce rendez-vous annuel cher au président François Hollande pour mener les réformes face au chômage de masse.

 

Après les concessions du Premier ministre au patronat sur le compte pénibilité et la simplification du code du Travail et faute d'obtenir une "clarification" du président, la direction de la CGT, réunie lundi matin, a décidé qu'elle ne participerait pas aux sept tables rondes prévues autour de onze ministres, ni au discours de clôture de Manuel Valls dans l'après-midi, a appris l'AFP auprès d'une source syndicale.

En revanche, considérant qu'il s'agit d'un "acte républicain", la centrale de Thierry Lepaon a maintenu sa présence à la réunion à huis clos avec François Hollande et les autres organisations syndicales (CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO) et patronales représentatives (Medef, UPA, CGPME).

En "colère" contre le Premier ministre qu'il accuse de "mépris" à l'égard des syndicats et décidé à "marquer le coup" , Jean-Claude Mailly, numéro un de Force ouvrière a lui aussi réuni ses instances lundi pour décider de sa position. Il devrait en faire part directement au président de la République.

 

L'emploi, enjeu principal de la conférence

Après sa discussion avec les partenaires sociaux, qui s'annonce moins consensuelle que lors des deux précédentes éditions, François Hollande s'exprimera en séance plénière au palais d'Iéna, l'occasion pour lui de faire le point sur le pacte de responsabilité, sur lequel il compte pour sortir le pays de l'ornière. "L'enjeu de la conférence, ce sera avant tout l'emploi", dit-on au ministère du Travail, alors que plus de 3,3 millions de personnes n'ont aucune activité.

Pour les syndicats, les motifs de mécontentement s'accumulent. La CGT et FO, opposés depuis le début au pacte de responsabilité, qu'ils ont rebaptisé "pacte d'austérité", mais aussi la CFDT ont très mal pris les récentes décisions du Premier ministre sur le report partiel du compte pénibilité et sa proposition d'une simplification du code du Travail. Accusant le gouvernement de céder au "chantage" du patronat, ils ont aussi reproché à Manuel Valls de ne pas les avoir consultés.

Avant même l'annonce de la CGT, le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, s'en est pris à l'attitude de "blocage" de la CGT. Toutefois, le patronat avait été le premier à brandir la menace de boycottage de la rencontre, avant de se raviser, après les annonces du Premier ministre.

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