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Les opposants à NDL redoutent l'évacuation d'une maison

Le tribunal correctionnel de Nantes a rendu  une décision qui autorise l'expulsion des occupants illégaux d'une maison située sur le site du projet d'éaroport de Notre-Dame-des-Landes [Jean-Sébastien Evrard / AFP/Archives] Le tribunal correctionnel de Nantes a rendu une décision qui autorise l'expulsion des occupants illégaux d'une maison située sur le site du projet d'éaroport de Notre-Dame-des-Landes [Jean-Sébastien Evrard / AFP/Archives]

Les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes redoutent une nouvelle intervention des forces de l'ordre dès mercredi matin pour les expulser d'une maison vouée à la destruction, ont-ils indiqué mardi à la presse, ajoutant vouloir "défendre" le bâtiment.

Le tribunal correctionnel de Nantes, saisi par l'Etat et le concessionnaire AGO (filiale de Vinci), a rendu mardi après-midi une décision qui autorise l'expulsion des occupants illégaux à compter du moment où le jugement leur aura été signifié, a-t-on appris auprès de l'avocat des opposants à l'aéroport, Me Stéphane Vallée, et de la préfecture.

Des opposants à l'aéroport occupent cette maison depuis le 14 avril, date du départ des locataires légaux. Mardi, la route d'accès était bloquée par un tracteur et une remorque.

"On a des indices très forts, des sources qui nous disent qu'il y aura intervention. Les artisans (chargés de la démolition, ndlr) et les forces de police sont appelés (...) à partir de 06h00" mercredi, a affirmé mardi Dominique Fresneau, porte-parole de l'Acipa, l'une des principales associations d'opposants.

"Donc il y a de grosses présomptions pour une intervention ici, pour démolir cette maison", a ajouté le porte-parole, qui s'exprimait lors d'un point-presse organisé dans la maison concernée, à Saint-Jean-du-Tertre (Loire-Atlantique).

"Pour nous il n'en est pas question du tout et on va défendre coûte que coûte ce bout de maison", a-t-il ajouté.

"Une démolition, c'est un début de travaux (or) il y a un accord politique qui scelle tout ça, qui remettait à la fin des recours le début des travaux", a-t-il dit en référence à un accord politique passé entre les deux tours des municipales nantaises entre le PS, favorable au projet et EELV, opposé.

La préfecture a toutefois assuré dans un communiqué mardi que cette procédure n'a "aucun rapport avec le début des travaux de l'aéroport, qui attendent l'épuisement des contentieux en cours comme l’ont successivement indiqué le Premier ministre (alors Jean-Marc Ayrault, ndlr) le 28 février et la ministre de l'Ecologie, du développement durable et de l'énergie (Ségolène Royal) le 2 avril".

"Le report des travaux ne donne pas l'impunité pour des agissements qui relèvent de la délinquance de droit commun", souligne en revanche la préfecture.

 
 

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