En direct
A suivre

20 ans de réclusion requis contre Agnelet

Maurice Agnelet arrive à la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine, à l'issue du troisième jour de son procès, le 10 avril 2014 à Rennes Maurice Agnelet arrive à la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine, à l'issue du troisième jour de son procès, le 10 avril 2014 à Rennes [Jean-Sébastien Evrard / AFP]

L'avocat général de la cour d'appel de Rennes, Philippe Petitprez, a requis jeudi 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Maurice Agnelet pour l'assassinat de sa maîtresse Agnès Le Roux en 1977, une "sanction juste et adaptée" selon le magistrat.

 

"Toute l'attitude de Maurice Agnelet après les faits vient confirmer la conviction qu'il est l'auteur de la disparition d'Agnès Le Roux", a indiqué M. Petitprez au cours de son réquisitoire qui a duré plus de trois heures.

L'avocat général n'a pas demandé la perpétuité, considérant que cela serait "excessif".

Il a finalement demandé la même peine, 20 ans, à laquelle Maurice Agnelet avait été condamné par la cour d'assises d'Aix-en-Provence en 2007, puis annulée par la Cour européenne des droits de l'Homme.

L'avocat général, qui a assuré avoir la "certitude que Maurice Agnelet est coupable", a dénoncé une enquête initiale "bâclée".

Et il a formellement écarté les hypothèses d'une disparition volontaire, d'un suicide ou d'une disparition accidentelle, ainsi que la piste mafieuse.

Selon lui, notamment, Jean-Dominique Fratoni, qui a racheté les parts d'Agnès Le Roux dans le casino familial des Le Roux, Le Palais de la Méditerranée, "n'a aucun intérêt à la disparition d'Agnès Le Roux". "Il faut écarter totalement la thèse d'un assassinat par une organisation criminelle, rien ne vient l'étayer", a-t-il dit.

"Celui qui est au centre de l'affaire, c'est Maurice Agnelet, tout nous ramène vers Maurice Agnelet", a-t-il ajouté.

 

"Qui avait intérêt à ce qu'elle disparaisse si ce n'est Maurice Agnelet?"

"Qui avait intérêt à ce qu'elle disparaisse si ce n'est Maurice Agnelet?" s'est-il encore interrogé.  Selon lui, "Maurice Agnelet se comporte après le 2 novembre 1977 comme si Agnès avait disparu. Et pour cause: il sait ce qui lui est advenu".

M. Petitprez a également estimé que Maurice Agnelet aurait "assisté" Agnès lors de sa seconde tentative de suicide, en lui tailladant le poignet droit alors qu'elle était sous l'emprise de médicaments.

Selon le magistrat, Maurice Agnelet s'est montré "insensible à son désarroi" lors de ses tentatives de suicide et il "réalise qu'il peut tirer profit de la situation". Le magistrat a qualifié l'accusé d'homme "assoiffé de pouvoir et d'argent".

 

Procès Agnelet : la dernière ligne droite

L'avocat des Le Roux demande de "condamner sans le moindre doute" 

La mère de Guillaume Agnelet menace de se suicider

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités