En direct
A suivre

Sandra Berrebi : "L'audition, un sujet tabou"

Sandra Berrebi, directrice des métiers pour Acuitis[Acuitis]

Enjeu de santé publique, les problèmes d’audition font l’objet d’une journée nationale de sensibilisation aujourd’hui. Alors que cinq millions de Français sont concernés, Sandra Berrebi, directrice des métiers pour Acuitis, maison d’optique et d’audition, insiste sur la nécessité de surmonter les réticences des patients pour les encourager à s’appareiller.

 

Les problèmes d’audition sont-ils sous-estimés ?

Tout à fait. Non seulement il y a très peu de prévention, mais lorsqu’un problème d’audition est détecté, il n’est pas pris en charge immédiatement. Il n’y a pas de prise de conscience réelle et cela peut couper assez rapidement les gens du monde extérieur.

Aujourd’hui, les problèmes d’audition sont un sujet tabou. Or, comme les problèmes de vue, ils sont complètement naturels.

 

Qu’est-ce qui explique la réticence des patients à s’appareiller ?

Le premier frein est psychologique. Les problèmes d’audition sont associés à la vieillesse et à la perte d’autonomie au quotidien. Le deuxième est esthétique. En France, contrairement aux pays nordiques par exemple, il ne faut surtout pas que les appareils se voient. Enfin, le troisième est financier. Porter un appareil est associé à quelque chose de très coûteux.

 

Que propose Acuitis afin de démocratiser l’appareillage ?

Nous voulons dédramatiser le fait de porter un appareil et faciliter au maximum les démarches. Dans nos centres, les audioprothésistes sont toujours disponibles, sans rendez-vous. Quant à nos appareils, ces petits bijoux de technologie à prix défiant toute concurrence sont le plus invisibles possible.

 

Quelles sont les spécificités des appareils Acuitis ?

Ils peuvent être portés en toute situation : dans le calme, dans la rue, lors d’un concert… Certains sont capables de s’adapter à l’environnement sonore pour rendre la meilleure audition possible. Les bruits de fond, comme celui de la circulation, seront baissés par les appareils, ce qui permet aux paroles d’émerger au-dessus du bruit.

Doté des dernières technologies, ils traitent les informations sonores en temps réel et savent faire la différence entre un son et un autre.

 

L’esthétique est aussi une question primordiale…

Comme nous sommes aussi opticiens, nous avons créé toute une gamme de lunettes sur lesquelles nous sommes capables d’intégrer l’appareil auditif. Celui-ci sera complètement invisible, intégré dans la branche.

Cette passerelle entre l’optique et l’audition permet beaucoup de dédramatiser et de rajeunir notre clientèle. Car ceux qui achètent les lunettes sont souvent des hommes d’affaire encore en activité, qui travaillent dans les bureaux.

 

Que prévoyez-vous pour la journée nationale de l’audition ?

A cette occasion, nous mettons en valeur nos équipes dédiées et mettons en place des tests de dépistage et de prévention pendant un mois de manière gratuite. Nous faisons aussi des dépistages dans les entreprises et dans les maisons de retraite. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités