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Pas de promotion de la FNAC pour les spectacles de Dieudonné

Dieudonné sur la scène de la Main d'Or le 21 ùars 2009 à Paris [Francois Guillot / AFP/Archives] Dieudonné sur la scène de la Main d'Or le 21 ùars 2009 à Paris [Francois Guillot / AFP/Archives]

La Fnac a indiqué samedi à l'AFP qu'elle veillait à ne pas faire la promotion des spectacles de l'humoriste controversé Dieudonné, que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, veut interdire, mais continuait la vente des billets jusqu'à ce qu'une interdiction soit décidée.

"La politique de la Fnac, comme celle de tous les autres distributeurs, est de se conformer à la loi et en cas d'interdiction des spectacles d'arrêter la vente bien sûr. Elle veille cependant à ne pas mettre en avant dans le cadre de sa politique de promotion certains spectacles du type de ceux de Dieudonné", a déclaré un porte-parole de la direction de la Fnac, distributeur de biens culturels et technologiques, interrogé par l'AFP.

"Cette vigilance est valable pour tous les spectacles susceptibles de créer des troubles à l'ordre public. Elle vaut dans tous les domaines, y compris en littérature", a-t-il ajouté, en mentionnant comme autre exemple les corridas pour lesquelles la Fnac vend aussi des billets.

Dénonçant notamment les "propos racistes et antisémites" de l'humoriste contre le journaliste Patrick Cohen de France Inter, le ministère de l'Intérieur a annoncé vendredi qu'il étudiait "toutes les voies juridiques" pour interdire les "réunions publiques" de Dieudonné, qui "n’appartiennent plus à la dimension créative mais contribuent (...) à accroître les risques de troubles à l'ordre public".

Dans une interview samedi au Parisien/Aujourd'hui en France, M. Valls précise qu'il va donner instruction aux préfets, à l'occasion de chaque spectacle, d'"apprécier si le risque de trouble est caractérisé et justifie d'interdire la représentation".

Dieudonné qui, par la voix de ses avocats dénonce une "censure" à son encontre, a été condamné à plusieurs reprises à des amendes pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale.

Dans un récent reportage sur France 2, on le voit s'en prendre à Patrick Cohen dans son spectacle au théâtre parisien de la Main d'Or, en lançant notamment: "Quand je l'entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz… Dommage".

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