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François Hollande confirme une opération de la prostate

François Hollande le 28 février 2011 à Champfleur François Hollande le 28 février 2011 à Champfleur [Martin Bureau / AFP/Archives]

François Hollande "a bien subi une intervention bénigne en février 2011 qui n'a nécessité aucun suivi médical", a indiqué mercredi l'Elysée

 

Le président François Hollande a confirmé dans un communiqué avoir été hospitalisé en février 2011 pour une "hypertrophie bégnine de la prostate", après que cette information ait été révélée mercredi matin par France Info.

Après l'intervention, il était resté "quelques jours dans un service d'urologie du CHU Cochin". Le chef de l'Etat précise qu'"à la suite de cette intervention, aucun suivi médical n'a été jugé nécessaire". Il avait déclaré sa candidature à la primaire socialiste quelques semaines plus tard, fin mars 2011.

Jean-Marc Ayrault a aussi confirmé ces révélations sur RTL, sans toutefois communiqué plus de détails.: "Je n'ai pas à donner des informations qui relèvent de la vie privée", a ainsi déclaré le Premier ministre.

"Il n'était pas président de la République quand il a eu cette petite opération bénigne", a indiqué M. Ayrault, qui a ajouté en forme de question: "l'Elysée l'a confirmé, non?"

"Le nombre de Français hommes qui sont confrontés à des problèmes de prostate à partir de la cinquantaine, c'est assez banal", a-t-il commenté. "Ne faut-il pas respecter ça? Est-ce qu'on est toujours obligé d'étaler la vie privée?", a-t-il demandé.

 

"On va peut-être lui demander s'il a eu une rougeole" 

Interrogé sur RFI, le député UMP Bernard Debré, chef du service d'urologie de l'hôpital Cochin, a assuré mercredi que François Hollande ne "s'était pas caché" quand il avait subi cette opération et avait été vu par "des journalistes".

"Il n'y avait rien ! C'est comme si on disait: vous savez, François Hollande s'est fait opérer de l'appendicite à l'âge de 7 ans. Et alors ?", s'est exclamé celui qui avait fait partie de l'équipe soignante de François Mitterrand, opéré d'un cancer de la prostate en septembre 1992, à la fin de son second septennat.

 
 

Des députés UMP ont aussi pris la défense du chef de l'Etat. Patrick Ollier a ainsi ironisé: "On va peut-être lui demander s'il a eu une rougeole quand il était plus jeune, ou des oreillons !".

Pierre Lellouche a cependant estimé que "si ça a des conséquences, je pense que les bulletins de santé postérieurs auraient dû en parler". "Mais bon, c'est vrai qu'on a été instruits par l'histoire de France (…) que tout le monde ne dit pas toujours la vérité", a rappelé le député UMP de Paris.

La santé des présidents de la République est un sujet sensible depuis la maladie de Georges Pompidou, dissimulée jusqu'à son décès en fonction en 1974, puis le cancer de la prostate de François Mitterrand, caché durant des années via des bulletins mensongers signés de son médecin personnel. 

Depuis son entrée en fonction, deux bulletins de santé de François Hollande ont été publiés en juin 2012 et mars 2013. 

 

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