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Le PS organise un meeting face aux "extrémismes"

Harlem Désir entre David Assouline et Vincent Peillon lors d'un meeting du PS le 5 octobre 2013 à Paris [Thomas Samson / AFP/Archives] Harlem Désir entre David Assouline et Vincent Peillon lors d'un meeting du PS le 5 octobre 2013 à Paris [Thomas Samson / AFP/Archives]

Le PS organise mercredi soir un meeting à la Mutualité, à Paris, en présence de trois ministres, dont Christiane Taubira et Manuel Valls, pour appeler au "sursaut républicain" face aux "extrémismes", après les dérapages à caractère raciste ayant visé la garde des Sceaux.

"J'ai voulu rassembler la gauche pour dire: +ça suffit+. On ne peut pas accepter d'entendre, de voir, des propos racistes comme cette une de Minute ou des insultes à répétition qui ont visé Christiane Taubira, non pas pour ce qu'elle fait mais pour ce qu'elle est, en raison de sa couleur de peau", a déclaré à l'AFP le Premier secrétaire, Harlem Désir.

Le ministre de l'Education, Vincent Peillon, sera également présent à ce meeting, intitulé "Défendre la République contre les extrémismes", auquel Harlem Désir a convié les différents partenaires de la majorité.

Le président du Parti des radicaux de gauche (PRG), Jean-Michel-Baylet, le président du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), Jean-Luc Laurent, et celui le président du Mouvement unitaire progressiste (MUP), Robert Hue, sont également attendus, tout comme des représentants d'Europe-Ecologie Les Verts.

Minute avait suscité le 12 novembre une vague générale d'indignation dans la classe politique, en qualifiant Christiane Taubira de "maligne comme un singe". La présidente du Front national Marine Le Pen avait réagi en qualifiant cette une de l'hebdomadaire d'extrême droite d'"archi nulle".

Matignon avait saisi pour sa part le procureur de la République de Paris devant ces "faits susceptibles de constituer (une) infraction d'injure publique à caractère racial".

Minute faisait écho à un dérapage d'une candidate FN dans les Ardennes, Anne-Sophie Leclere, qui avait eu recours à une métaphore similaire. Elle devrait être exclue bientôt du FN.

"contre-offensive"

Christiane Taubira et Manuel le 12 novembre 2013 à Paris [Pierre Andrieu / AFP/Archives]
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Christiane Taubira et Manuel le 12 novembre 2013 à Paris

D'origine guyanaise, ex candidate à la présidentielle de 2002 sous l'étiquette PRG, Christiane Taubira, qui a porté la loi sur le mariage homosexuel, est très appréciée des militants socialistes.

Le meeting de mercredi soir devrait aussi lieu à une manifestation d'unité entre la garde des Sceaux et le ministre de l'Intérieur, qui s'étaient écharpés au sujet du projet de réforme pénale portée par Christiane Taubira.

L'ex garde des Sceaux, Robert Badinter, devrait apporter son soutien à la ministre, dans un message vidéo.

Avec les différents partis de la majorité, "nous avons convenu qu'il y avait une contre-offensive qui devait s'affirmer", a expliqué Harlem Désir.

"On ne peut pas accepter cette parole raciste décomplexée, qui a été encouragée par une multitude de dérapages, de responsables politiques, de l'extrême droite mais pas seulement", a-t-il souligné.

Harlem Désir le 16 novembre 2013 lors d'un discours devant le conseil national à Paris  [Bertrand Guay / AFP]
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Harlem Désir le 16 novembre 2013 lors d'un discours devant le conseil national à Paris

Selon le Premier secrétaire, "il y a un sursaut républicain qui est nécessaire" ainsi qu'un "rassemblement de la gauche contre ceux qui veulent essayer de créer un climat pourri, nauséabond, (dont l'objectif est) une tentative de mettre en cause les valeurs et même les institutions de la République".

"Depuis déjà plusieurs mois, il y a un bloc droitier extrémisé, anti-républicain, qui alimente un climat d'intolérance", a-t-il poursuivi en rappelant les incidents ayant perturbé les cérémonies du 11 novembre à Paris en présence du président François Hollande.

Et cela, conclut-il, "malheureusement", avec "la caution" ou l'"ambiguïté" d'une "partie de la droite".

Depuis août, les socialistes battent le rappel sur la nécessité de lutter contre le FN, aussi bien sur le plan des valeurs que sur le plan programmatique, alors que s'approchent les échéances électorales de 2014.

Le PS avait organisé ainsi début octobre un meeting similaire pour dénoncer le FN. Le parti prépare aussi un argumentaire destiné à ses militants pour répondre à ceux qui sont tentés de voter pour le FN aux municipales et aux européennes. Le parti de Marine Le Pen a le vent en poupe selon les derniers sondages. Selon l'un d'eux, publié lundi par l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), 42% des Français n'excluent pas de voter pour une liste soutenue par le FN aux municipales si l'occasion se présente dans leur ville.

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