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Fiona : Berkane Maklouf était drogué lors des fouilles pour retrouver le corps

Une photo de la petite Fiona est posée avec des messages et des fleurs devant l'appartement où elle vivait à Clermont-Ferrand, le 29 septembre 2013 Une photo de la petite Fiona est posée avec des messages et des fleurs devant l'appartement où elle vivait à Clermont-Ferrand, le 29 septembre 2013 [Thierry Zoccolan / AFP/Archives]

Deux semaines après que la mère ait avoué le meurtre, sous les coups de son compagnon, puis l’enterrement de Fiona dans un bois proche de Clermont-Ferrand, les fouilles pour retrouver son corps ont été suspendues. Ni le beau-père, sous l’emprise de la drogue lors des premières recherches, ni la mère, n’ont été en mesure d’indiquer avec précision le lieu de la sépulture improvisée. Les juges souhaitent maintenant les réentendre de façon approfondie avant de reprendre les recherches.

 

Les autorités judiciaires ne veulent pas reprendre les fouilles qui permettraient de retrouver le corps de Fiona sans avoir réentendu au préalable Céline Bourgeon et Berkane Maklouf. D’abord portée disparue en mai dernier par sa mère, cette dernière finira par avouer en garde à vue le décès de sa fille sous les coups, dit-elle, de son compagnon.  

Vendredi dernier, Pierre Sennès, le procureur de Clermont-Ferrand,  a déclaré "qu’avant de poursuivre les recherches, il faut reprendre des auditions complètes". La justice souhaite ainsi réentendre Céline Bourgeon et Berkane Maklouf de façon approfondie et cet interrogatoire pourrait même avoir lieu dès les tous prochains jours.

Les informations obtenues de la part de la mère et du beau-père de Fiona sont en effet pour le moment trop parcellaires. Certes des aveux de la mère accusant le beau-père ont été faits, mais ils sont incapables de dire où son corps a été dissimulé. Selon Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf, elle a été enterrée, nue, "à la lisière d'une forêt" près de Clermont-Ferrand  mais ils ne se rappellent plus de l’endroit avec certitude.

 

Un trou de mémoire sous stupéfiants

Si dans un premier temps le bruit a couru que l’amnésie de la mère et du beau-père de Fiona était feinte, la réalité pourrait être beaucoup plus rationnelle.

Berkane Maklouf, toxicomane notoire, "la poubelle à drogues" comme l’appelaient les riverains des quartiers Nord de Clermont-Ferrand, était "encore sous l'emprise des stupéfiants" lors des premières fouilles. "Il avait reçu son traitement de substitution mais il n'était pas dans des conditions favorables pour être très précis dans les recherches", a précisé Pierre Sennès.

Céline Bourgeon, "vulnérable" selon une expertise psychiatrique pratiquée en mai dans la foulée de la disparition de sa fille, affirme quant à elle vouloir la retrouver et lui donner "la sépulture digne qu’elle mérite" mais ne se souvient pas non plus du lieu de la sordide et improvisée inhumation.

 

Comprendre les circonstances de la mort

Retrouver le corps de Fiona est une priorité absolue pour les enquêteurs car l’autopsie pourrait permettre de comprendre les circonstances de sa mort. Elle pourrait également permettre de définir les responsabilités respectives des deux parents.

Selon l’avocat de Cécile Bourgeon, Gilles-Jean Portejoie, la fillette aurait ingéré du Subutex, un médicament qui sert de traitement de substitution à la drogue, elle aurait alors succombé à un coup porté par Berkane Maklouf, le compagnon de sa mère, une version qu’il conteste.

Si le meurtre est retenu contre Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf, ils risquent jusqu’à 30 ans de prison.

 

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