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Boîtes noires, permis : Valls aligne les projets

Manuel Valls a présenté une série de mesures destinés à améliorer la sécurité routière [[Pascal Guyot / AFP/Archives]]

Comme les avions, les automobiles pourraient bientôt être munies de boîtes noires. C’est une possibilité que doit étudier le Conseil national de la sécurité routière. L’examen permis de conduire pourrait également être réformé, notamment pour réduire les délais d’obtention.

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a demandé ce vendredi au Conseil national de la sécurité routière réuni en séance plénière de se pencher sur la question de l'introduction de "boîtes noires" dans les voitures et sur la pratique de la "remontée interfile" par les deux-roues motorisés.

Manuel Valls, qui ouvrait la séance, a également annoncé, "la mise en place, dès le mois prochain, d'un groupe de travail sur l'examen du permis de conduire" afin d'optimiserles procédures actuelles. "La dernière réforme date de 2009. Il faut aller plus loin, et notamment réduire le délai d'obtention du permis, qui est aujourd'hui en moyenne de 86 jours" a précisé le ministre.

 

La boîte noire n'est pas un mouchard

"Il nous faut avancer sur la remontée interfile" des deux roues entre les voitures, a déclaré le ministre, qui a souhaité "travailler sur la base d'une expérimentation". Cette pratique répandue chez les motards est tolérée mais illégale. Evoquant les "enregistreurs de données d'accidents, que certains appellent boîtes noires", il a expliqué que "ces instruments n'ont bien évidemment pas vocation à faire un historique des déplacements des conducteurs, mais simplement à connaître les événements techniques précédents de quelques secondes un accident".

"Si aujourd'hui, la technologie n'est plus un obstacle, il nous reste à arrêter les grands principes de cet outil", a-t-il ajouté, soulignant que des études étaient également en cours sur le sujet en Europe.

 

Plus de radars et moins de vitesses

Enfin, Manuel Valls a évoqué la question de la réduction de la vitesse. "Je reste convaincu que c'est en baissant davantage la vitesse sur les routes, et notamment les routes secondaires, que nous aurons une baisse de la mortalité", a-t-il dit. "Si demain, il faut des mesures dans ce sens, je n'hésiterai pas à les prendre", a-t-il affirmé, rappelant que l'objectif du gouvernement était de réduire à 2.000 le nombre des décès sur les routes d'ici 2020. En 2012, 3.653 personnes ont perdu la vie sur les routes de France.

Il a souligné le rôle des radars. "Il ne doit pas y avoir de faiblesse dans ce domaine", a-t-il insisté, soulignant que la France allait arriver à 4.200 radars sur le territoire. "C'est sans doute un plafond" mais le dispositif est "indispensable et incontournable". Dans les colonnes du Parisien, Frédéric Péchenard, délégué interministériel à la Sécurité routière a affirmé : " D’ici à la fin de l’année, nous aurons atteint le chiffre de 4200 radars en France. Ce sera leur nombre optimum. Mais attention, qu’on ne se trompe pas, ce sont eux qui ont permis de limiter le nombre de tués. L’heure n’est pas à les développer, mais à les moderniser. Les vieux modèles seront progressivement remplacés par des radars plus intelligents, plus efficaces. "

 

 

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