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Carlton: le parquet de Lille requiert le non-lieu pour DSK

Photo prise le 14 mai 2013 de Dominique Strauss-Kahn au Sud-Soudan [Ali Ngethi / AFP/Archives] Photo prise le 14 mai 2013 de Dominique Strauss-Kahn au Sud-Soudan [Ali Ngethi / AFP/Archives]

Le parquet de Lille a requis un non-lieu en faveur de Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire de proxénétisme dite du Carlton de Lille, a annoncé mardi le procureur de la République de Lille dans un communiqué.

Le parquet a indiqué requérir un non-lieu pour deux personnes, l'ex-directeur régional Nord du groupe Eiffage, Jean-Luc Vergin, et Dominique Strauss-Kahn. "En effet, en ce qui les concerne, le parquet estime qu'il n'existe pas de charges suffisantes", explique le communiqué.

"Je suis content que le parquet soit du même avis que nous, à savoir qu'aucun élément constitutif de crime ou délit ne puisse être retenu" contre DSK, s'est réjoui auprès de l'AFP Me Henri Leclerc, l'un des avocats de l'ancien patron du FMI.

Le parquet demande le renvoi devant le tribunal correctionnel de 12 personnes - parmi lesquelles Dominique Alderweireld, alias "Dodo la Saumure", et le commissaire Jean-Christophe Lagarde, ex-chef de la Sûreté départementale du Nord - "pour des faits susceptibles d'être qualifiés de proxénétisme en réunion, ainsi que pour certaines d'entre elles, d'escroquerie, abus de confiance, abus de biens sociaux".

En revanche, le procureur a demandé un non-lieu pour l'ensemble des mis en examen sur "la circonstance aggravante de bande organisée", qui aurait pu justifier un renvoi devant les assises.

Un non-lieu est également requis pour l'infraction d'association de malfaiteurs.

Les juges d'instruction sont libres de suivre ou non les réquisitions du parquet et peuvent encore décider de renvoyer les 14 mis en examen devant une cour d'assises ou en correctionnelle.

"Je le regretterais, mais je ne suis pas inquiet, nous obtiendrons la relaxe", a assuré Me Leclerc.

L'avocat de Dominique Strauss-Kahn, Me Richard Malka, donne une conférence de presse à Paris le 27 mars 2012 [Bertrand Guay / AFP/Archives]
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L'avocat de Dominique Strauss-Kahn, Me Richard Malka, donne une conférence de presse à Paris le 27 mars 2012

"A partir du moment où on fait du bon sens juridique et pas de la morale, nous espérons que les juges d'instruction suivront ces réquisitions du parquet et écarteront toute considération morale et subjective", a réagi un autre avocat de M. Strauss-Kahn, Me Richard Malka.

Les trois juges chargés d'instruire ce dossier vont maintenant communiquer le réquisitoire définitif à l'ensemble des parties, qui disposent d'un délai d'un mois pour faire des observations et demander des actes supplémentaires, par exemple des confrontations, a précisé le parquet de Lille.

Dominique Strauss-Kahn avait été mis en examen le 26 mars 2012 pour "proxénétisme aggravé en bande organisée", les juges le considérant comme auteur principal de l'infraction présumée, mais le parquet n'avait requis qu'une mise en examen pour "complicité".

La cour d'appel de Douai (Nord) avait rejeté le 19 décembre la demande d'annulation de la mise en examen de DSK, validant ainsi l'instruction des juges.

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