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Paris : un militant d'extrême gauche battu à mort

Une photo du 6 juin 2013 à Paris, où un militant de gauche a été gravement blessé la veille dans une bagarre [Bertrand Guay / AFP]

Un militant d'extrême gauche de 19 ans est dans un état de mort cérébrale après une agression "à connotation politique" commise à Paris par des skinheads. Manuel Valls dénonce une "violence qui porte la marque de l'extrême droite".

Le jeune homme de 19 ans, Clément Méric, a été déclaré dans la nuit en état de mort cérébrale à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, après avoir été agressé vers 18h aux abords de la gare Saint-Lazare. Le militant d'extrême gauche "a été très violemment frappé par plusieurs skinheads" lors d'une bagarre entre "deux groupes de personnes, très probablement pour des raisons d'ordre politique", selon le ministère de l'Intérieur. 

Le Parti de Gauche, qui avait annoncé l'agression du jeune homme dans la soirée, affirme que Clément Méric a été "violemment frappé au sol par un groupe de plusieurs militants d'extrême droite du Groupe JNR (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires)". Dans son communiqué, le Parti de Gauche évoque "l'horreur fasciste". 

Selon les premiers éléments de l'enquête confiée au 1er district de police judiciaire (DPJ), le militant participait à une vente privée de vêtement rue Caumartin avec trois autres camarades lorsque trois jeunes gens "de type skinhead", dont une femme, sont arrivés sur les lieux. Très vite, il y a eu invectives, bousculades et échanges d'insultes entre les deux groupes. Les skinheads ont ensuite attendu des "renforts" à l'extérieur. La victime a alors été frappée par un homme qui avait un poing américain, a chuté sur la chaussée, heurtant un plot au passage

 

Valls pointe l'extrême droite

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls s'est déclaré totalement "déterminé à éradiquer cette violence qui porte la marque de l'extrême droite et met gravement en danger notre pacte républicain". 

"Manuel Valls souhaite que les investigations permettent d'interpeller dans les meilleurs délais les responsables de ces faits intolérables, afin qu'ils répondent de leurs actes devant la Justice". 

Marine Le Pen, présidente du Front National a assuré jeudi sur RTL que son parti n'avait "aucun rapport, ni de près, ni de loin" avec cette agression "épouvantable". "Je m'associe à la peine de ceux qui ont milité avec lui car, même si nous ne partageons pas les mêmes idées, je trouve que c'est épouvantable", a-t-elle ajouté. 

De son côté, Serge Ayoub, leader des JNR mis en cause par le Parti de Gauche a démenti toute implication de son groupe, rejetant même sur les militants d'extrême gauche la responsabilité de la bagarre. 

 

Plusieurs rassemblements en hommage prévus

Les Jeunes du Parti de Gauche ont appelé à un rassemblement ce jeudi à Paris à 12h devant Sciences Po, où Clément Méric était étudiant en première année. 

Le groupe "Action antifaciste Paris-Banlieue", mouvement dont le jeune homme était proche, organise également un rassemblement ce jour à 17h, près du passage du Havre, non loin du lieu où s'est déroulé l'agression.

Un troisième rassemblement est prévu ce soir à 18h30 place Saint-Michel à Paris à l'appel du Parti de Gauche. La Parti de Gauche "appelle tous ceux qui sont bouleversés par ce crime odieux et qui exigent la dissolution des groupes d'extrême droite responsables de la mort de Clément, à se retrouver". 

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