En direct
A suivre

Copé et Fillon se retrouvent pour critiquer Hollande et le climat "germanophobe"

Jean-François Copé et François Fillon (d), le 24 avril 2013 à Paris Jean-François Copé et François Fillon (d), le 24 avril 2013 à Paris [Martin Bureau / AFP]

Jean-François Copé et François Fillon "dénoncent la responsabilité personnelle" du président François Hollande "dans la dégradation continue et consternante de la relation franco-allemande", lundi dans un communiqué commun.

C'est le premier texte en commun publié par les deux rivaux de l'UMP depuis la signature d'un accord mettant fin à leur bataille pour la présidence du parti, en décembre 2012.

L'ancien Premier ministre et le président de l'UMP dénoncent "le climat germanophobe qui gagne le PS et son allié d'extrême gauche", faisant allusion à Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche. "Dès le début de son quinquennat, au sommet de Bruxelles le 29 juin 2012, le nouveau président français a manoeuvré pour tenter d'isoler la chancelière allemande. Ce comportement indigne, guidé par des préoccupations bassement partisanes a donné le ton de ce que serait, désormais, sa relation avec l'Allemagne. Le résultat est catastrophique", affirment-ils également.

Selon eux, "la France est isolée en Europe, sa voix est inaudible, comme l'a démontré l'accord du 8 février 2013 sur un budget européen en baisse, contraire aux objectifs de François Hollande mais adopté par le concours d'une alliance germano-britannique".

"Ce choix politique tout comme cette attitude dédaigneuse du président français sont une insulte à tous ceux qui, depuis le général de Gaulle et Konrad Adenauer, ont su consacrer toute leur énergie et mettre tout leur talent au service d'une relation devenue exceptionnelle et faisant figure de modèle pour le monde entier", déclarent-ils, en assurant que "les préférences partisanes n'avaient jamais interféré dans le couple franco-allemand jusqu'à l'élection de François Hollande".

MM. Fillon et Copé affirment également que "cette relation si particulière" entre Paris et Berlin "n'a jamais été conçue comme un alignement systématique des positions françaises et allemandes dans tous les domaines. Elle est cependant indispensable et incontournable pour faire progresser l'Europe. François Hollande a ouvert la boîte de Pandore en évoquant +une tension amicale+ avec l'Allemagne", ajoutent-ils.

"A l'heure où certains responsables socialistes adoptent un ton martial, avec ce pays ami, pour se positionner dans la succession d'un Premier ministre chancelant et alors que certains seconds couteaux sont prêts à cautionner des textes scandaleux pour tenter d'entrer au gouvernement", tous deux "appellent les uns et les autres à faire passer leurs stratégies personnelles au second plan derrière l'intérêt supérieur de la Nation et l'idéal européen".

Ils affirment que "l'UMP ne laissera pas défaire la relation franco-allemande par des dirigeants qui ne sont pas à la hauteur de leur mission dans ces circonstances exceptionnelles".

Le président de l'UMP, qui conduira une délégation de son parti à un séminaire UMP/CDU le 31 mai près de Cologne, compte profiter de cette rencontre "pour d'aborder toutes les questions de manière lucide et de jeter les bases d'un avenir plus serein". Pour sa part, François Fillon sest rendu à Berlin les 25 et 26 avril.

MM. Copé et Fillon estiment également qu'"après un an d'exercice du pouvoir sans partage, François Hollande ne peut plus invoquer +l'héritage+ pour tenter de justifier le fiasco total de sa politique économique (...) Après Nicolas Sarkozy, il s'oriente donc vers la recherche d'une nouvelle cible, d'un nouveau coupable idéal, Angela Merkel".

 

Ayrault : un dialogue "intense et respectueux"

Moscovici : "Contre-productif" de se confronter avec Berlin

Pour Merkel, la relation franco-allemande est essentielle

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités