La tension n’était pas retombée hier à la maternité parisienne de Cochin-Port Royal, alors qu’une triple enquête – médicale, administrative et judiciaire – y a été ouverte pour tenter d’expliquer la mort, jeudi soir dernier, d’un bébé sur le point de naître.
Une mort in utero survenue, selon les futurs parents, par suite de la saturation de l’établissement médical. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui avait indiqué dimanche avoir ordonné «une enquête exceptionnelle», a affirmé hier sur RTL attendre les premiers résultats «au plus tard ce mardi matin».
L’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), par la voix de son président Patrick Pelloux, demande pour sa part une enquête parlementaire sur la question. «Le personnel fait ce qu'il peut, il est sans arrêt au taquet et on ne sait plus où mettre les malades», a-t-il témoigné hier à propos du manque de moyens des maternités.