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Port-Royal : "il faut une enquête parlementaire" selon l'Amuf

Le président de l'Association des médecins urgentistes de France, Patrick Pelloux (G) pose le 16 octobre 2012 au ministère de la Santé à Paris Le président de l'Association des médecins urgentistes de France, Patrick Pelloux (G) pose le 16 octobre 2012 au ministère de la Santé à Paris [Francois Guillot / AFP/Archives]

Le président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), Patrick Pelloux, a réclamé lundi une enquête parlementaire après le drame de la maternité de Port-Royal où une femme a perdu son enfant in utero après avoir été renvoyée chez elle.

"Nous demandons non pas une enquête administrative, il y en a plein les tiroirs, mais il faut une enquête parlementaire", a déclaré le Dr Pelloux à l'AFP.

"Est-ce que la France a les maternités et le niveau qu'elle doit avoir pour l'accueil des femmes et la petite enfance ?", demande-t-il.

Pour le Dr Pelloux, "lorsque l'on passe de la 7e à la 20e place en Europe pour la mortalité infantile, comme le dit la Cour des comptes, ça doit interpeller le politique".

"Les Samu prennent de plus en plus en charge des accouchements inopinés parce que les centres où les femmes enceintes sont suivies ne peuvent pas les prendre en charge, c'est pareil en néonatalogie", déplore-t-il.

Le président de l'Amuf dénonce également les fermetures de maternités: "On regroupe sans arrêt et il n'y a pas assez de place faute de personnel", selon lui.

Le Dr Pelloux estime qu'il "faut rouvrir des maternités, des lits, installer des maisons de naissance, réinvestir dans l'humain de manière à accompagner les femmes et améliorer leur accueil au niveau des maternités".

"Le personnel fait ce qu'il peut, il est sans arrêt au taquet et on ne sait plus où mettre les malades. Nous avons toujours très peur de commettre une faute ou une erreur parce que nous n'avons pas les moyens de travailler", dit-il.

Une triple enquête - médicale, administrative et judiciaire - est menée pour éclaircir les circonstances du décès à Paris d'un bébé in utero, imputé par les parents à la saturation de la maternité où l'accouchement devait avoir lieu.

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