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Enseignant : un métier d'avenir pour 78% des Français

Un professeur au milieu de ses élèves le 5 septembre 2011 dans une école de Nantes [Frank Perry / AFP/Archives] Un professeur au milieu de ses élèves le 5 septembre 2011 dans une école de Nantes [Frank Perry / AFP/Archives]

Le métier d'enseignant est un métier d'avenir pour près de huit Français sur dix (78%), selon un sondage CSA commandé par le ministère de l'Education, dévoilé lundi avant le lancement d'une campagne de recrutement de 43.000 professeurs.

De même, 81% des sondés disent avoir une image positive du métier (89% chez les sympathisants de gauche, 74% chez ceux de droite). Les trois-quarts (76%) seraient fiers que leur enfant devienne enseignant.

Les professeurs aiment leur métier, selon 87% des sondés, s'investissent dans leur travail (82%) ou encore méritent une plus grande reconnaissance sociale (77%).

Ce sondage CSA a été réalisé par téléphone les 21 et 22 novembre auprès d'un échantillon représentatif de 1.007 personnes âgées de 18 ans et plus, suivant la méthode des quotas.

Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, va lancer lundi une campagne pour inciter les étudiants à se présenter aux concours d'enseignants. Car le gouvernement a prévu de créer 60.000 postes dans l'enseignement sur le quinquennat, en plus des remplacements des départs à la retraite, et de recréer une formation des enseignants, après la suppression de 80.000 postes sous la droite et la quasi-disparition de la formation.

Les étudiants des futures Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) toucheront un salaire et feront une entrée progressive dans le métier, travaillant d'abord à mi-temps.

"Etre payé à temps plein pour faire cours à mi-temps est une revalorisation substantielle en début de carrière", a estimé Vincent Peillon.

Sur trois ans, 18.000 "emplois d'avenir professeur" seront aussi créés, pour permettre à de futurs enseignants d'origine modeste de faire ces longues études.

Au moment, "réjouissant", de voir de nouveau l'Etat recruter des enseignants, "il va falloir remobiliser les vocations, qui existent, notamment avec une politique salariale digne de ce nom pour des gens recrutés à bac+ 5", a estimé Sébastien Sihr, du SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire.

Une étude sur le climat scolaire dans le primaire, menée par le professeur Eric Debarbieux auprès des personnels, publiée en septembre, faisait ressortir "un malaise sociétal profond", évoquant "la relation aux parents d'élèves, le sentiment de ne pas être respectés, reconnus et pris au sérieux comme professionnels, le dénigrement par les médias".

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