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Chirurgiens : Touraine prête à "regarder" la question des assurances

Des chirurgiens dans un hôpital à Paris [Martin Bureau / AFP/Archives] Des chirurgiens dans un hôpital à Paris [Martin Bureau / AFP/Archives]

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a affirmé lundi qu'elle était prête à "regarder" la question du prix des assurances professionnelles des médecins, alors que les chirurgiens des cliniques privées et les internes des hôpitaux publics démarrent un mouvement de grève.

"On peut regarder comment peser sur les assurances que contractent les chirurgiens", qui sont de plus en plus chères, a indiqué Mme Touraine, interrogée sur i-Télé.

"Je suis prête à regarder cette question des assurances", a-t-elle insisté, tout en soulignant "qu'il y a d'ailleurs peu de procès, beaucoup moins que ce que l'on imagine".

A la question de savoir si l'accord sur les dépassements d'honoraires, signé au forceps fin octobre, était renégociable, Mme Touraine a répondu : "c'est un bon accord (...) qui permet d'abord d'encadrer, c'est-à-dire, d'interdire les dépassements abusifs".

"Tous les syndicats m'ont dit qu'ils en avaient assez des pratiques de 5% des médecins qui jettent le discrédit sur l'ensemble de la profession", a-t-elle poursuivi, estimant que le "plafond (fixé par l'accord) n'est pas si bas que cela". Un tarif sera jugé excessif quand il dépassera 2,5 fois le tarif de la Sécurité sociale.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, le 7 novembre 2012 à l'Elysée à Paris [Bertrand Langlois / AFP/Archives]
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La ministre de la Santé, Marisol Touraine, le 7 novembre 2012 à l'Elysée à Paris
 

Pour autant, a-t-elle ajouté, "ma porte est ouverte" et "je souhaite que les discussions puissent être menées".

Quant à la question du remboursement des actes par la Sécurité sociale, elle a souligné que "les actes n'ont pas (été revalorisés) depuis des années".

"Je ne vais pas en quelques semaines, en quelques mois, compenser ce qui n'a pas été fait en 10 ans, en 15 ans, en 20 ans", a expliqué la ministre.

Enfin, sur un autre motif d'inquiétude des internes, elle a une nouvelle fois assuré qu'il n'y a "jamais eu et il n'y a pas de projet pour le gouvernement pour remettre en cause la liberté d'installation des médecins".

De nombreux blocs opératoires devraient être fermés lundi en raison de la grève des chirurgiens des cliniques privées, tandis que les hôpitaux publics seront affectés par une grève des internes.

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