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Chevaline : deux nouveaux témoins se livrent

Photographie de l'endroit où a été découvert la voiture des al-Hilli.[PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Cinq jours après la tuerie de Chevaline, les enquêteurs continuent de recouper les informations livrées à la fois par les premiers témoins arrivés sur les lieux du drame et celles des dernières personnes à avoir vu les al-Hilli.

L’enquête menée conjointement en France et en Grande-Bretagne sur la tuerie de Chevaline progresse lentement et demeure marquée par plusieurs zones d’ombre. Après notamment le récit de l’ancien membre de la Royal Air Force qui avait découvert en premier les corps de la famille al-Hilli, les policiers français ont pris connaissance des témoignages de Laurent et Philippe, deux habitants de la région.

 

Le dernier a avoir vu Saad en vie

Laurent est un artisan-maçon. Les enquêteurs pensent qu'il pourrait être le dernier à avoir vu en vie Saad al-Hilli, sa femme Iqbal et sa belle-mère.

Entre la découverte des corps à 15h48 et la rencontre fortuite de Laurent avec la famille britannique, il se serait écoulé une quarantaine de minutes.

L’artisan-maçon travaillait sur un chantier lorsqu’il dit avoir croisé sur la route le break BMW violet des al-Hilli. Le père de famille qui conduisait le véhicule lui aurait fait "un signe de la tête".

"Un bonjour ou un merci parce qu’on travaille au bord de la route et qu’on est obligé de se pousser quand une voiture passe" raconte le témoin. Mais Laurent balaie l’idée selon laquelle les al-Hilli aient pu être suivi. Ni 4 x 4, ni moto. "On l’aurait vu", assure-t-il.

 

Pas de 4 x 4

Les deux témoins sont formels : aucun d'entre eux n’a aperçu de véhicule avant la tuerie. L’autre nouveau témoignage recueilli par les enquêteurs permet entre autres d’en savoir un peu plus sur le comportement du militaire britannique retraité.

Philippe, 41 ans, est un randonneur savoyard. C’est lui qui a prévenu les secours. Il était au volant de sa voiture en compagnie de deux amis lorsqu’il tomba nez à nez avec l’ancien Royal Air Force visiblement très affolé.

"Il était en train de redescendre la route. Il m’a expliqué difficilement dans un mauvais français qu’il y avait eu un drame un peu plus haut. Il cherchait à prévenir les secours. Je n’ai pas compris s’il n’avait pas de téléphone portable ou s’il ne parvenait pas à capter le réseau à cet endroit", raconte-t-il aujourd’hui dans les colonnes du Parisien.

Philippe affirme « n’avoir rien entendu et croisé personne, ni voiture, ni moto » en arrivant sur les lieux du drame.

Mais cet homme qui connaît parfaitement le coin avance une piste : l’auteur des crimes pourrait "avoir pris la fuite par la route dite du Moulin", un petit chemin qui mène à la nationale, selon lui.

 

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