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Chevaline : une seule arme, un seul tueur ?

Le lieu de la tuerie à Chevaline. Le lieu de la tuerie à Chevaline.[PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Une seule arme a été utilisée dans la tuerie de Chevaline a indiqué lundi une source proche de l'enquête après une première série d'examens balistiques, réalisés au microscope, et qui doivent encore être approfondis et formellement confirmés. 

L’analyse balistique a parlé. Une seule et même arme a été utilisée mercredi dernier lors de la tuerie de Chevaline (Haute-Savoie) visant la famille britannique al-Hilli, comme l’a rapporté hier une source proche de l’enquête. Il s’agit d’un pistolet automatique de 7,65 mm, un calibre moyen jugé «ancien» par les experts, et par conséquent difficilement identifiable. Ce nouvel indice donne du poids à la thèse d’un tueur unique venu pour assassiner, qui aurait rechargé son arme lors du massacre. Les 25 douilles retrouvées, provenant toutes du pistolet, en attestent.

La coopération franco-britannique dans l'avancée de l'enquête

Les deux juges d'instruction français chargés de l'enquête pourraient se rendre prochainement en Grande-Bretagne a indiqué le procureur d'Annecy, Eric Maillaud. Selon ce dernier, "cela peut être utile". Quatre enquêteurs français de la gendarmerie et un officier en poste à l'ambassade de France se sont déjà rendus en fin de semaine dernière à Londres afin de coopérer à l'enquête avec leurs homologues d'outre-manche. 

De la visite pour la fillette sortie du coma

Zainab, 7 ans, seul témoin à pouvoir peut-être décrire la scène de la tuerie est sortie dimanche du coma artificiel, tandis que sa soeur Zeena, 4 ans, est rentrée au Royaume-Uni.

Quatre visiteurs, trois femmes et un homme, sont arrivés sous escorte lundi vers 15h pour lui rendre visite. La jeune Zainab al-Hilli sera entendue dès que les médecins, qui "pour l'instant font barrage", l'autoriseront, a indiqué lundi le procureur de la République d'Annecy Eric Maillaud. 

Alerte au domicile de la famille

Lundi, la police britannique qui perquisitionne depuis samedi la maison familiale des al-Hilli a fait évacuer dans la matinée les abords de leur domicile de Claygate. L'arrivée d'une équipe d'artificier a fait croire à la présence de "substances potentiellement explosives". Une hypothèse vite écartée en début d'après-midi.

La grand-mère identifiée

La femme la plus âgée d'origine suédoise, présente dans la voiture a été identifiée. "Nous avons confirmé qu'il s'agit de la grand-mère maternelle grâce à des éléments recueillis en Grande-Bretagne", notamment des déclarations de l'entourage des victimes, a déclaré Eric Maillaud, précisant que des analyses ADN interviendraient plus tard.

Cette femme résidant en Suède et d'origine irakienne, sa fille Iqbal al-Hilli et l'époux de celle-ci, Saad al-Hilli

Le frère entendu dimanche

Zaid al-Hilli, le frère de Saad, a été entendu toute la journée de dimanche comme témoin par les policiers du Surrey, agissant pour le compte des gendarmes français. Cette audition avait commencé samedi. M. al-Hilli a passé la nuit "libre", ni dans les locaux de la police ni chez lui, "en raison de la présence de la presse", a précisé une source proche de l'enquête.

Les enquêteurs souhaitent élucider la rumeur d'un différend d'ordre financier, qui aurait opposé les deux frères.

Révélations sur la famille de Saad

Zaid al-Hilli travaille selon le journal depuis plus de dix ans pour Burhill Group Ltd, un groupe qui possède notamment des golfs et des biens immobiliers. 

Un cousin des deux frères, Ali al-Hilli, dont la famille a quitté l'Irak pour des raisons politiques un an avant celle de Saad al-Hilli, décrit Zaid comme plus calme que son frère, qui était "plus énergique". Il a démenti l'hypothèse d'une "fortune" familiale qu'aurait laissée leur père Kadhim, mort en Espagne l'an dernier, et a dit ne pas être au courant d'une dispute entre les deux frères.

L'emploi du temps des Al-Hilli

Dimanche, les gendarmes de la section de recherches de Chambéry ont fait une nouvelle enquête de voisinage près des lieux de la tuerie et dans les campings proches, afin de recueillir des témoignages permettant "d'affiner très précisément l'emploi du temps" de la famille al-Hilli le jour du drame, selon le commandant de la section de Chambéry, le lieutenant-colonel Benoît Vinnemann.

Ils ont récupéré aussi toutes les vidéos, type caméra de surveillance, qui pourraient donner des éléments sur le ou les tueurs. "Il n'y a aucun répit pour les enquêteurs", a assuré le procureur Maillaud.

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